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Le débat d’orientation budgétaire a occupé une large place lors du conseil d’Amiens Métropole le 28 novembre. Malgré les contraintes, la collectivité continue d’investir.

50 M€ d’investissements en 2020 © Mader - AJOA - AirStudio
Parmi les investissements prévus en 2020 : la poursuite des aménagements et la modernisation du parc zoologique d’Amiens Métropole, dont la mue devrait s’achever en 2024.
© Mader - AJOA - AirStudio

04.12.2019

JDA 931

Avant le vote du budget primitif pour l’année 2020, les grandes lignes de la stratégie budgétaire de la collectivité ont été présentées lors du dernier conseil d’Amiens Métropole. Des orientations qui prennent en compte le projet de loi de finances (PLF) 2020 et ses impacts. À commencer par la suppression confirmée de la taxe d’habitation sur les résidences principales. « En 2020, 80 % des foyers ne la paieront plus. Sa suppression sera totale en 2023, a précisé Benoît Mercuzot, vice-président d’Amiens Métropole délégué aux finances. Une situation nouvelle. La perte de cette taxe fondamentale pour les collectivités soulève des inquiétudes », même si le PLF prévoit de la compenser à l’euro près en versant une fraction des recettes de TVA aux établissements publics de coopération intercommunale.

 

MAINTIEN DES TAUX DE FISCALITÉ
À ces craintes s’ajoute un constat : la baisse des dotations de l’État entre 2014 et 2017. De 32,28 M€ en 2013 à 19,10 M€ en 2019 (montant perçu depuis 2017 qui sera maintenu en 2020) – « ce sont 71,35 M€ non perçus par Amiens Métropole ». Dans ce contexte, la collectivité maintiendra les taux de fiscalité, restant dans la moyenne des autres collectivités, la cotisation foncière des entreprises « se situant elle dans la moyenne basse ». Concernant la contractualisation avec l’État, dispositif qui depuis un an encadre l’évolution des dépenses de fonctionnement et la dette des collectivités, la Ville et la Métropole demanderont la neutralisation des subventions versées au budget annexe transport (3M€ en 2019), au fonctionnement d’Aquapôle (900 000 €) ainsi qu’au titre des manifestations exceptionnelles telles que la réouverture du Musée de Picardie et les 800 ans de la cathédrale (lire ici). « Nous sommes en discussion avec l’État pour que ces éléments ne soient pas comptabilisés dans nos dépenses de fonctionnement qui ne doivent pas augmenter de plus de 1,25 % par an, sous peine d’une baisse des dotations l’année suivante. »

 

MAÎTRISE DES DÉPENSES
Afin de préserver sa capacité d’investissement, Amiens Métropole poursuit ses efforts en matière de dépense de fonctionnement. Ceci passe par la maîtrise de la masse salariale tout en préservant la qualité du service rendu. « Nous continuerons d’investir en 2020, profitant de taux d’emprunt exceptionnellement bas, mais dans une volumétrie moindre par rapport aux années précédentes. » La création de la médiathèque d’Étouvie (1,2 M€), la modernisation du zoo (6 M€), la nouvelle Lune des pirates (1,8 M€), la restructuration du Colvert (3 M€) ou encore la réhabilitation de l’hôtel de Berny (1,5 M€) et le logement social (3,5 M€) feront partie des principales dépenses d’investissement engagées en 2020. Au total : 50 M€ et une annuité de la dette de 20 M€ sur le budget principal. « Ce qui nous permettra de retrouver une capacité d’autofinancement supérieure à 50 % et de continuer à investir sur les budgets annexes qui ont un poids important. »

 

TRAVAUX SUR LE RÉSEAU D’EAU
Notamment celui de l’eau. La mauvaise qualité du réseau entraîne aujourd’hui beaucoup de perte. Afin d’améliorer le rendement et de préserver cette ressource, un investissement conséquent de 3 à 5 M€ par an est prévu dès l’année prochaine pour rénover les conduites et les branchements. Ces travaux nécessitent d’augmenter la facture d’eau des ménages de 3,5 % la première année (soit environ 15 € par an pour un foyer de quatre personnes qui consomme 120 m3 ) et de 2 % les années suivantes. Le nombre de factures – aujourd’hui de deux par an – pourrait aussi évoluer afin de faciliter la trésorerie des ménages.

//Coline Bergeon

 

Aussi à l’ordre du jour

Dépôts d’envergure

Le Jardin archéologique de Saint-Acheul, « site majeur pour comprendre l’histoire de l’humanité », comme l’a rappelé Nathalie Devèze, vice-présidente déléguée à la culture, présentera bientôt une défense de jeune mammouth. Celle-ci provient des opérations archéologiques préventives réalisées sur le tracé du canal Seine-Nord Europe. Un dépôt longue durée, en partenariat avec la Drac Hauts-de-France. Par ailleurs, une autre convention de dépôt entre le Musée de Picardie, le Musée de Cluny et le Musée national de la Renaissance va être signée. Celle-ci permettra au palais des beaux-arts amiénois de renforcer ses collections permanentes de 25 reliefs en bois polychrome du XVIe siècle et d’origine amiénoise.

À NOTER

Prochain conseil d’Amiens Métropole le 19 décembre, à 18h, salle des assemblées de l’hôtel de ville. Ouvert au public et en direct sur amiens.fr.