Au volant de Nemo
En attendant le nouveau réseau le 11 mai, les chauffeurs d’Ametis prennent en main les bus électriques Nemo. Des bus à tester lors la balade urbaine du 30 mars.

27.03.2019
JDA 908
Voici venu le temps du rodage. Les chauffeurs d’Ametis se frottent aux Nemo électriques qui équiperont le 11 mai les lignes bleue, verte et rouge de bus à haut niveau de service. Parmi eux, Ludovic Dilly, bientôt « dix-neuf ans de pratique » par chez nous. Soit un passif de véhicules « Renault, Volvo, Mercedes…». Et maintenant Irizar, le constructeur espagnol des Nemo. Des bus de 18,73 mètres de long face auxquels l’homme n’a pas été désarçonné : « Au début, nous étions stressés, de peur de les abîmer. Mais on a vite assimilé ! ».
GÉRER LA CHARGE
Bien calé dans son fauteuil, dans une cabine aux trois-quarts fermée, avec un peu – mais pas trop – de cadrans et boutons à disposition, il se concentre sur la route. Rien de superflu dans l’habitacle : juste l’essentiel. Dont le niveau de charge : « On raisonne en pourcentage, il faut juste s’y habituer », explique Ludovic Dilly en sortant le pantographe venant se lover dans la borne (à noter que la charge s’opère également au frein moteur). Puis le bus redémarre au quart de tour.
SILENCE ET CONFORT
Ludovic Dilly loue une conduite « très agréable, souple, réactive. Et ce silence ! ». Pour parer au danger, « un bruit blanc s’enclenche entre 5 et 15 km/h », rassure-t-il, un oeil sur ses rétroviseurs. Ou plutôt, ses écrans : quatre en tout, chacun scindé en deux. Soit huit caméras. Deux pour l’intérieur, deux pour le bas de caisse – « pratiques dans les passages étroits comme la rue Delpech » –, et deux “rétros” par flanc. Attention simplement à « ne pas se focaliser dessus ». Bilan ? « Le travail reste le même, mais en plus confortable. Les arrêts sont profilés et agréables à accoster. Et avoir un site propre, réservé aux bus, c’est génial ! » Ne reste qu’à apprendre le trajet des lignes, ce qui ne semble pas inquiéter le professionnel. Côté passagers, le verdict tombera en mai. Ou dès le 30 mars, pour les participants à la balade urbaine en Nemo (lire ici) qui s’achèvera par l’inauguration du nouveau dépôt de bus, à Rivery.
//Jean-Christophe Fouquet
Dernières vérifications
« 330 chauffeurs sont passés par une formation pratique », informe Pierre Gardey, directeur d’exploitation du réseau Ametis. Suivront, à partir du 8 avril, des « services sentiers, soit une quinzaine de bus par ligne sans passagers afin de parfaitement terminer la configuration de l’ensemble des éléments ». Puis ce sera au tour de la « vérification des procédures en cas d’incident ». Et enfin la mise en service le 11 mai.