Des marqueurs chevronnés
Jusqu’à la fin mai, les six agents chargés de la signalétique au service voirie d’Amiens Métropole refont des bandes cyclables et posent des chevrons. Un aspect de leur travail.

© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
07.05.2019
JDA 911
« L’attrait de ce métier, c’est la variété : signalétique verticale, stationnement, bandes cyclables... Et il faut suivre l’évolution des normes. » Ce matin-là, David Andrieux et son équipe (Daniel Bertin, François Constant, Philippe Garcia, Éric Mortier et Romuald Têtelin) s’attaquent aux marquages cyclables sur l’un des six axes identifiés pour cette réfection printanière (lire encadré ci-contre). Rue Jean-Catelas, ils refont les bandes dans le sens La Hotoie – centre-ville. « La largeur de la voie n’autorise qu’un côté », précise David. D’où, dans l’autre sens, l’installation de chevrons et pictogrammes thermocollants.
DÉCALCOMANIE
La tâche revient à Daniel et François. Tous les 50 mètres, selon un podomètre, ils stoppent leur camionnette. Équipés de chasubles, ils posent des plots, notent le centre du marquage (à 75 cm du trottoir), tracent une ligne au cordeau. Puis déballent cycliste et chevrons en pièces détachées. Soigneusement, ils les recomposent et les chauffent à 180 °C au chalumeau. « Dès que cela refroidit, c’est fini », précise François. Soit le temps de déplacer le véhicule et les plots 50 mètres plus loin.

Ces pictogrammes thermocollants sont espacés de 50 m.
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
RÉSINE À LA COCOTTE
À l’autre bout de la rue, on retrouve David et Éric. L’équipe “bandes cyclables” du jour. Ils se servent d’un “scooter” avec guidage pour l’alignement et l’espacement. À l’arrière du camion tout proche, la pâte de résine est chauffée au gaz à 200 °C dans une « cocotte », comme ils disent : « On l’y verse en sacs, sans contact avec le produit ». Comme les pièces thermocollantes, ces bandes ont une durée de vie d’au moins cinq ans. « La peinture classique, il faut la refaire tous les ans », compare David.
PRUDENCE, ÇA ROULE
Tout cela peut aller vite. « La rue Catelas, sans grosse circulation, nous devrions la finir en trois heures maximum », calcule le chef d’équipe. Reste une question : la sécurité. Jusque-là, pas d’accident. Mais quelques frayeurs. « C’est encore arrivé il y a une semaine, souffle Daniel. Les gens ne se rendent pas compte ! ». Raison de plus pour rappeler que la rue appartient aussi aux piétons. Et... aux vélos.
//Jean-Christophe Fouquet
8 kilomètres d’aménagements cyclables en plus
Outre l’entretien par Amiens Métropole, de nouveaux aménagements cyclables apparaissent. Essentiellement réalisés par Signature, une entreprise de Dury, ils représentent 8 km. Cela concerne les rues Saint-Fuscien, Lucien-Fournier, du Marché-aux-Chevaux, du Château-Milan, du Pré-Forêt, des Otages, Maberly, les boulevards des Fédérés, de Garibaldi, de Roubaix, de Saint-Quentin (traversée), Salvador-Allende et Faidherbe, le chemin du Mont-Thomas, la chaussée Jules-Ferry, la place Longueville et la Zac Paul-Claudel. Achèvement cet été. Rappelons qu’il est interdit de stationner sur les aménagements cyclables. Amende encourue : 135 €
LE CHIFFRE
6 C’est le nombre d’axes aux marquages cyclables repris par Amiens Métropole. Du CHU au centre, de Longueau à la gare du Nord, de Dury aux boulevards sud, d’Étouvie à Saint-Leu, de Dreuil à Amiens nord et de La Hotoie au centre. Soit 25 km linéaires (50 dans les deux sens) afin d’assurer les continuités.