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L’ASC a surpris en confiant les rênes de son équipe au franco-slovène Luka Elsner, 36 ans, en provenance de la deuxième division belge. Lui impressionne plus qu’il ne paraît impressionné.

Elsner solide ? © Laurent Rousselin - Amiens Métropole

26.06.2019

JDA 917

Séville 82. L’agression de Schumacher sur Battiston. La France qui mène 3-1 en prolongation. Les Allemands qui gagnent aux tirs au but… Luka Elsner est né cet été-là, un mois après ce match de légende. Jamais dans son histoire récente, l’ASC n’avait confié son équipe à un entraîneur si jeune et, sur le papier, si peu expérimenté, bien qu’auréolé d’une belle saison à la tête de l’Union Saint-Gilloise en Proximus League (sorte de Ligue 2 belge), d’un exploit contre Anderlecht en Coupe et des avances de Charleroi. « Plutôt qu’un entraîneur renommé, j’ai fait un choix d’avenir, a justifié Bernard Joannin, le président de l’ASC à l’aune de sa troisième saison en Ligue 1. Luka est un entraîneur jeune, diplômé avec une carrière à construire. Et j’espère qu’il va le faire avec nous. » Français et brushing impeccables. La montre et la cravate qui tombent bien. Luka Elsner est à l’aise dans son costard et dans son discours. « La pression extérieure est moindre que celle intérieure, celle que l’on se crée par ambition. Je suis un passionné de terrains, de travail, très exigeant avec moi-même. Mes pas sont réfléchis et j’ai l’intime conviction d’avoir les qualités et que cette aventure sera une réussite. »

 

DE L’APLOMB
On sent l’aplomb plus que la prétention. « Ma philosophie de jeu ? L’envie de tout faire et de tout bien faire. » Fils de Marko Elsner, ancien international yougoslave passé par Nice (d’où la double nationalité), Luka Elsner incarne l’archétype de l’entraîneur moderne. Beau gosse, la tête bien pleine qui vient d’achever La Comédie humaine de Balzac. Qui rappelle un André Villas-Boas, cette année sur le banc de l’OM, vainqueur de l’Europa League en 2011 avec Porto à 33 ans.

 

COUP DE CŒUR DE JOANNIN
« Luka a conscience de la chance qu’il a, de la performance qu’il devra avoir et de la confiance et du calme qui l’entoureront, protège Bernard Joannin. J’ai eu un coup de cœur pour Luka au cours de nos entrevues. Ça m’a rappelé celui que j’avais eu pour Christophe Pelissier. » Luka Elsner ne commet pas de fautes en évoquant son prédécesseur parti à Lorient. « Succéder à monsieur (sic) Pelissier est une chance et un défi important. Il a laissé une marque indélébile dans le club. » À lui de commencer à laisser la sienne. L’entraînement reprend le 3 juillet.

//Antoine Caux