Il y a le bus, le vélo et les arbres
Le bus à haut niveau de service, ce n’est pas que le bus : le projet représente aussi 2 600 arbres et arbustes plantés et 11,5 kilomètres de pistes cyclables créés.

20.03.2019
JDA 907
Après le béton, les plantations. Alors qu’Amiens Métropole se prépare au lancement des quatre lignes Nemo de BHNS le 11 mai, notamment en testant les bus et en assurant le complexe réglage des feux, les dernières touches sont apportées aux aménagements. Des touches de couleur verte. Le long des 50 kilomètres de voirie transformés (voire créés) pour le bus, quelque 2 600 arbres, cépées, baliveaux ou plants forestiers ont trouvé leur place depuis novembre. Inversement, 187 ont dû être abattus, essentiellement pour des raisons de maladies ou de sécurité. Un chantier aujourd’hui achevé.
BIODIVERSITÉ SANS PESTICIDES
Avec le printemps, vient donc le tour des « bosquets naturels, soit plus de deux hectares de massifs », résume Pascal Rifflart, vice-président d’Amiens Métropole délégué aux transports. C’est-à-dire « 100 000 vivaces en pots en tourbe biodégradable, 18 000 bulbes » et « 50 000 m2 de prairies fleuries utiles à la pollinisation », poursuit Florence Rodinger, adjointe au maire d’Amiens déléguée à l’environnement et à la qualité de vie. Comme pour les arbres, les ambiances varient. Humides, urbaines ou forestières : les essences ne sont pas les mêmes près des cours d’eau, en plein centre ou dans les zones plus périphériques. Mais toujours gérées de façon durable et sans pesticides.
VOIES VERTES POUR LES VÉLOS
Ces îlots de verdure et de fraîcheur, on pourra les voir en voiture ou en bus. Et en profiter à pied ou à vélo. Car dans le projet BHNS, « tout le monde doit avoir sa place », a récemment rappelé Brigitte Fouré, maire d’Amiens. Celle du vélo représente 11,5 km de pistes supplémentaires. Dont 4 km de “voies vertes”, ces larges bandes partagées avec les piétons et que les vélos peuvent emprunter dans les deux sens. Exemples : la traversée de la cité scolaire, la rue Alexandre-Dumas (lire ici l'article du JDA #906) ou celles des Déportés et de la Résistance. Sans oublier, hors BHNS, l’axe chaussée Saint-Pierre / boulevard du Cange (lire encadré). De quoi profiter de la nature en ville.
//Jean-Christophe Fouquet
Au bord de l’eau, quel renouveau
Rien à voir avec le BHNS. Et pourtant, le credo reste le même : modes doux et nature. De la chaussée Saint-Pierre au boulevard Baraban en passant par celui des Célestins (la partie du boulevard du Cange, également refaite, reste plus minérale), 92 arbres sont actuellement mis en terre, jusqu’à la fin du mois. L’engazonnement et la plantation de vivaces suivront en avril. Il s’agit, avec le ponçage de pavés et l’installation de garde-corps, de la dernière étape d’un aménagement de 4,4 M€ entamé l’année dernière. Cela pour embellir les espaces publics, ralentir les véhicules, notamment au croisement du boulevard des Célestins et de la rue Éloi-Morel, et mettre en valeur la Somme et le parc Saint-Pierre. D’où de nombreux bancs tournés vers le fleuve – et vers le chemin de Halage, bientôt lui aussi remis à neuf. Grâce aux pistes à double sens, les cyclistes peuvent désormais rouler en toute sécurité. Une nouvelle façon de relier le quartier Saint-Leu et la citadelle.

© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
PAROLE D’ÉLU

© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
« Le BHNS est un projet durable et écologique »
Pascal Rifflart, vice-président d’Amiens Métropole délégué aux transports