La Vallée idéale séduit
L’équipe composée de Vinci immobilier Duval et de l’agence Saison Menu retenue pour l’aménagement de l’arrière de la gare jusqu’à l’Île aux fruits a présenté son projet au conseil métropolitain du 2 mai.

07.05.2019
JDA 911
Une halle Freyssinet aux 300 mètres de long transformés en halle gourmande et en lieu de vie culturel. Devant, une large place sans voitures sur laquelle donne un hôtel, tel un nouveau phare dans la ville et coiffé d’un toit terrasse offrant un panorama à 360°. Et des logements, notamment en lieu et place du dépôt de bus désormais à Rivery... Une semaine après l’avoir fait au conseil municipal d’Amiens, l’architecte et urbaniste Isabelle Menu a présenté aux élus métropolitains Les trois mondes, lauréat de l’appel à projet La Vallée idéale, nouvelle phase de renouvellement du quartier Gare-la-Vallée. Ce projet proposé par Vinci Immobiler Duval et l’agence Saison Menu concerne 36 000 m2 et mêlera, d’ici huit à dix ans, bureaux, hôtel (100 chambres avec salles de conférences), loisirs et logements. « Notre démarche est d’étirer les hortillonnages au plus près de la gare et de donner le goût aux familles de venir vivre dans ce quartier », a indiqué Isabelle Menu.
150 M€ DE CRÉDITS PRIVÉS
Le maire d’Amiens Brigitte Fouré s’est dit « ravie que ce morceau de ville se construise de cette façon ». « Les gens croient au projet de l’agglomération », s’est félicité Alain Gest, le président d’Amiens Métropole, pleinement satisfait « des 150 millions d’euros de crédits privés » qui sont mobilisés pour participer à la mutation du quartier. Un quartier qui accueillera bientôt Orange Bank et ses 330 salariés puis la cité administrative, qui concentrera 1 000 fonctionnaires (lire ici l'article du # JDA 910)... « Et il y a déjà beaucoup d’emplois sur place, a rappelé Alain Gest. Ce quartier va intéresser ceux qui veulent s’installer près de leur lieu de travail. » Créée en 2006, la Zac Gare-la-Vallée ambitionnait 100 000 m2 de logements et 110 000 m2 pour l’activité économique dans ce faubourg industriel. « Nous sommes à la moitié du chemin », a d’ailleurs précisé Jean-Christian Cornette, directeur d’Amiens Aménagement qui a conduit l’appel à projet pour cette Vallée idéale. La Zac poursuit l’ambition de faire de la gare d’Amiens la porte d’entrée de la ville. 5,2 millions de voyageurs la fréquentent chaque année.
//Antoine Caux
À NOTER
Prochain conseil d’Amiens Métropole le 29 mai, à 18h, salle des assemblées. Ouvert au public et en direct sur amiens.fr
Aussi à l’ordre du jour
Amiens Métropole porte plainte contre les tags antipoliciers
Le ton était grave quand Alain Gest a annoncé avoir porté plainte contre X suite à des tags réalisés sur les murs de La Briqueterie, lieu culturel appartenant à Amiens Métropole. « Ces dessins sont antiFrance, antiflics et c’est insupportable », a-t-il réagi, ne mettant pas en cause l’association – « elle compte aussi porter plainte » – et insistant sur sa « désapprobation contre ces tags infâmes qui constituent un délit », avant de conclure : « Je ne laisserai jamais passer ce genre de choses ».
Tous d’accord pour l’autonomie énergétique
Le conseil d’Amiens Métropole a validé à l’unanimité la feuille de route pour une autonomie énergétique à l’horizon 2050, à savoir que « notre territoire produise autant d’énergie qu’il en consomme », a résumé Benoît Mercuzot, vice-président aux finances et à l’innovation de l’agglomération déjà labellisée territoire à énergie positive pour la croissance verte puis territoire zéro déchet zéro gaspillage. « Nous lançons aujourd’hui la réflexion tout en développant ce que nous avons déjà initié allant dans ce sens », a poursuivi Alain Gest. L’objectif est de réduire de 62 % la consommation d’énergie d’ici 2050.
Des abonnements de bus basés sur le quotient familial
L’assemblée a validé la grille tarifaire du réseau Ametis. Jean-Claude Renaux, maire de Camon et vice-président d’Amiens Métropole délégué à la voirie, a approuvé la tarification dite solidaire, à savoir basée sur le quotient familial : « C’est faire preuve de justice sociale que de tenir compte des ressources plutôt que de la situation : jeune, vieux, demandeur d’emploi... Le fait d’être âgé ne suffit pas à justifier la gratuité. Toutes les personnes âgées ne sont pas démunies. Il n’y a aucune raison pour que certaines ne payent pas une contribution si cela permet à d’autres d’accéder aux transports en commun ».