Le temps a fait son œuvre
Le 14 décembre, les Amiénois ont contemplé les nouveaux espaces du Musée de Picardie. Les extérieurs se parent de plantations, les œuvres sont bichonnées par les restaurateurs... Prochain rendez-vous le 1er mars pour sa réouverture tant attendue.

18.12.2019
JDA 933
// Un accueil spacieux

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole
Construit entre 1910 et 1927 pour abriter les collections du peintre Albert Maignan, le pavillon du même nom est dorénavant la porte d’entrée du Musée accessible par le parvis rue Puvis-de-Chavannes. « Les décors peints des plafonds et les mosaïques du sol ont été rénovés afin de préserver son identité », détaille Laure Dalon, directrice des Musées d’Amiens Métropole. Cet accueil spacieux disposera d’une boutique avec vue sur le jardin lapidaire. Il sert de jonction entre l’extension moderne, qui abrite les bureaux, un amphithéâtre et une salle d’activités, et la partie du XIXe siècle. Qui dit nouveaux espaces dit nouvelle circulation et bientôt une signalétique harmonieuse pour relier les trois niveaux du Musée. Depuis le pavillon Maignan, un escalier et une galerie permettent désormais d’accéder au sous-sol qui présentera toujours les collections archéologiques.
// Des visiteurs choyés

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole
Au rez-de-chaussée, la chapelle a gagné en luminosité. Elle sera bientôt un espace cocooning avec canapés, livres, jeux et tisanerie. Elle proposera même une petite exposition sur les visiteurs du Musée à travers le temps. « Une façon de raconter l’histoire autrement », explique Laure Dalon.
// Des pièces maîtresses

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole
C’est le clou de la réhabilitation pharaonique du premier étage fermé au public depuis 2008. Le salon de l’Impératrice – Eugénie, épouse de Napoléon III et dont l’initiale orne le parquet rénové – a fait l’objet d’une lourde restauration de ses décors peints. Des trésors d’origine cachés, comme ceux des autres salles du premier étage, sous plusieurs couches de peinture. Ce salon, grâce à une baie vitrée, offre un point de vue inédit sur le toit-jardin du pavillon Maignan. Le reste du premier étage a lui aussi retrouvé ses couleurs, médaillons et décors d’origine, ses parquets ont été intégralement refaits… Des cimaises commencent à y pousser et des espaces intimistes se créent pour accueillir œuvres et visiteurs.
// Un œil sur les fondateurs

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole
Les locaux de la Société des antiquaires de Picardie – qui fut à l’origine de la création du Musée, bâti entre 1855 et 1867 – ont eux aussi fait peau neuve. L’impressionnante bibliothèque et la salle des séances se laissent à présent admirer. Leurs portes donnant sur le hall historique et les salles médiévales resteront ouvertes mais ne se franchiront pas ! Le temps a fait son œuvre
//Coline Bergeon