Saint-Leu : unis contre le bruit
Faire respecter la tranquillité publique en conservant l’esprit convivial du quartier. C’est tout l’enjeu de la nouvelle charte de la vie nocturne adoptée par l’assemblée municipale le 25 avril.

07.05.2019
JDA 911
Un suivi spécifique de vingt établissements de nuit, 19 rappels à la loi, une centaine d’interventions pour bruit excessif… Le 25 avril, Clément Stengel, adjoint au maire délégué à la sécurité, aux libertés publiques et au vivre ensemble, a dressé le bilan des actions menées en 2018 afin de préserver la tranquillité des habitants de Saint-Leu, où certains bars sont ouverts jusqu’à 3h du matin. « La vie nocturne engendre des problématiques complexes. Les solutions doivent se trouver en échangeant avec tous les acteurs concernés », a souligné l’élu. C’est pourquoi la charte de la vie nocturne a été révisée. Elle s’applique désormais à un périmètre plus large comprenant la citadelle et la rue Edmond-Fontaine. Plus précise en matière d’engagements, la charte doit être signée individuellement par les commerçants et plus seulement par l’association qui les représente.
DES ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES PARTENAIRES
Parmi les mesures : la création d’un référent de la police nationale pour les établissements de nuit, l’élaboration d’un programme d’actions annuelles de prévention, la formation de groupes de travail, incluant les associations étudiantes pour l’organisation de leurs soirées d’intégration, la mise en place de projets de médiation et de déplacements sécurisés. « Les commerçants sont très impliqués. Nous avons entendu les demandes des habitants. Poursuivons notre travail de prévention mais prenons aussi des mesures de sanction », a insisté Patrick Pigout, adjoint au maire délégué au secteur Centre et au commerce. Les établissements qui ne respectent pas la charte pourraient ainsi perdre leur autorisation de terrasse ou d’ouverture après 1h. « Des sanctions ont déjà été prononcées comme la fermeture de la boîte de nuit place Aristide-Briand. Il faut un équilibre entre la tranquillité des habitants et les activités festives, a fixé Brigitte Fouré. Les étudiants sont un atout pour notre ville. » Amiens, rappelons-le, est la première ville française à avoir obtenu le titre de capitale européenne de la jeunesse pour l’année 2020.
//Lysiane Voisin
Aussi à l’ordre du jour
Reconstruire Notre-Dame de Paris
« Les Amiénois ont eu leur cœur blessé. C’est huit cent cinquante ans d’histoire de France qui disparaissent. […] Mais la mobilisation mondiale fait naître de l’espérance. » Brigitte Fouré a tenu à s’exprimer sur l’incendie de Notre-Dame de Paris survenu le 15 avril. La collectivité ne versera pas de subventions à la Fondation du patrimoine car « de nombreux fonds ont été récoltés pour la reconstruction de l’édifice ». En revanche, la Ville a acheté des cathédrales d’Amiens du chocolatier Trogneux réalisées au bénéfice de cette Fondation.
Réhabilitation d’une usine textile
La Ville a acquis le bâtiment Gruson du 34, bd du Cange (900 000 €). Cette ancienne usine textile appartenait à la Région. Sa façade est protégée par les Architectes des bâtiments de France. Des commerces pourraient à terme s’installer sur ce site orienté vers la Somme et le parc Saint-Pierre.
Une centrale solaire chemin de Vauvoix
La société Quadran a été retenue pour développer une centrale solaire photovoltaïque sur le lieu-dit “Le champ pendu”, chemin de Vauvoix. Cette installation de panneaux solaires sur près de 18 ha permettra de produire l’équivalent des besoins en électricité de 10 500 habitants en 2022. Le but est de bâtir une ville autonome en énergie de manière partielle d’ici 2030.
À NOTER
Prochain conseil municipal le 23 mai, à 18h, salle des assemblées de l’hôtel de ville. Ouvert au public et en direct sur amiens.fr.