170 ans de courses
L’hippodrome du Petit-Saint-Jean fait vibrer les amoureux des courses depuis 1851. Il accueille le grand prix d’Amiens Métropole le 3 octobre.

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30.09.2020
JDA 957
En 1850, la création de la Société des courses d’Amiens siffle le départ de la course hippique à l’ouest de la ville. Un an plus tard, le 21 juillet 1851, les premiers chevaux prennent leur élan sur une prairie marécageuse transformée en piste rudimentaire. « Cette piste se trouvait là où est aujourd’hui le parking, relate Carole Savreux, actuelle directrice des lieux. C’était juste une grande pâture ! »
UNE DEUXIÈME NAISSANCE
Grand bond en avant : en février 1966, Émile Fossé, président de la Société des courses d’Amiens, expose à la municipalité le projet d’aménagement de l’hippodrome. La piste sera déplacée par rapport à l’avenue, elle-même refaite en 1957. Ce qui sonne le glas de la piste en herbe et des gradins en bois « très vétustes et ne répondant plus aux besoins de sécurité », comme l’indique un rapport de décembre 1966. Administration, vestiaires, bureaux PMU, infirmerie ou mirador des juges sont aussi « à déplacer et, par conséquent, à reconstruire ».
LA FÉE ÉLECTRICITÉ
S’ensuivent des tribunes panoramiques fermées et un restaurant. Mais aussi l’électricité, et donc des courses nocturnes. «Notre force est dans notre éclairage, confirme Carole Savreux. Et dans les bâtiments. Ils étaient ultramodernes, sur pieux de béton en terrain marécageux. Rien n’a bougé, on construisait bien à l’époque ! » Lors des travaux d’amélioration des années 2000, quand des terrains du centre de formation de l’ASC intègrent la boucle, le tour de piste est calé à 1 100 mètres, avec de larges virages : « Cela en fait une piste technique, “à l’américaine”, qui donne des courses mouvementées », analyse la directrice. Une piste prête à accueillir roues et sabots le 3 octobre.
//Jean-Christophe Fouquet
Le Chiffre
25
C’est le nombre de rendez-vous organisés chaque année à l’hippodrome, dont une dizaine sont retransmis en direct et font l’objet de paris de toute la France. Il s’agit essentiellement de trot attelé, mais quatre réunions sont consacrées au galop. Trop et galop nécessitent deux pistes différentes.
Repères
1835 Engouement pour le trot. Courses et hippodromes fleurissent.
1850 Création de la Société des courses d’Amiens.
1851 L’hippodrome du Petit-Saint-Jean accueille ses premières épreuves.
1864 Construction des tribunes de 700 places.
1891 Les paris sont cadrés, sous tutelle des Sociétés de courses.
1930 Les Sociétés créent le Pari mutuel urbain (PMU) pour la prise de paris à l’extérieur.
1968 Refonte totale de l’hippodrome, arrivée de l’électricité.
2004 Nouvelle modernisation, dont la piste. On monte à 120 boxes.
2007 Une “autostart” sur mesure marque le dernier cri du top départ.
2015 Travaux sur la climatisation et le restaurant panoramique.
Grand Prix animé
Dans les années 1920, on venait encore aux courses en hippomobile.

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C’est la grand-messe annuelle : le Grand Prix d’Amiens Métropole, trot régional « créé à l’initiative de Gustave Dufour et où sont conviés tous les maires de l’intercommunalité », comme le rappelle Carole Savreux, aura lieu le 3 octobre. « Il y aura des animations de poterie avec Samara, des alpagas et des concerts. » Sans oublier des courses – huit, normalement. Et le Covid ? « Nous comptons précisément les entrées, rassure la directrice. Et nous avons la chance d’avoir de grands espaces et une capacité de 5 000 places. Bien sûr, il y aura du gel partoutet nous réduirons de moitié, à 200 couverts, la restauration. »
Grand Prix d’Amiens Métropole, le 3 octobre, de 19h à 23h