De la cave au Grenier, tout s’achète !
Au Grenier, le café-brocante de Laudine Verbraeken, objets d’occasion et cuisine maison répondent à un besoin de consommer éthique.
03.06.2020
JDA 946
Ici, les chineurs en manque de réderies sont comblés. C’est en plein centre-ville, rue des Cordeliers, que Laudine Verbraeken a ouvert son café-brocante. Une ouverture retardée au 11 mai en raison du confinement. Pour combler l’attente, elle s’est appuyée sur la vente en ligne de ses articles (le-grenier.org), qu’elle chine et retape. « Ça ponce tout le temps quand la boutique est fermée », sourit la jeune trentenaire originaire de Lille. Auparavant directrice d’une association culturelle, Laudine Verbraeken se dit « animée par la défense des initiatives locales ». Esprit qu’elle perpétue dans son Grenier pas comme les autres, ouvert du mercredi au samedi, en particulier grâce à la partie restauration. Du snacking avec un plat du jour : quiches, cakes, pizzas ou pancakes faits maison à partir de produits du coin. Grâce à la réouverture des restaurants, les clients peuvent bouquiner à la cave, où une bibliothèque a été aménagée. Et même repartir avec le livre. « Tout est à vendre ! » : de la chaise sur laquelle on s’assoit à l’assiette dans laquelle on mange. « Le stock est suffisamment important », avance cette diplômée d’histoire au milieu des vinyles, vêtements, bibelots et ustensiles de cuisine datant des années 1920 à 80. Avec son concept, la Nordiste fait aussi revivre la culture des estaminets, ces troquets typiques décorés d’objets anciens, où l’on déguste des plats traditionnels en prenant le temps de se déconnecter du monde moderne. « C’est l’ambiance que je tente de recréer. » Tout en rendant possible son rêve : passer d’une société de consommation à une société d’occasions.
//Candice Cazé