Monconduit reste en Ligue 1… avec Pelissier
Le milieu retrouve à Lorient l’ancien coach amiénois qui l’avait fait venir en Picardie il y a cinq ans. La fin d’une ère.

02.09.2020
JDA 953
On les appelait les braqueurs parce qu’ils commettaient leur larcin en toute fin de match et que, de casse en casse, la petite bande partie de National avait réalisé celui du siècle : la Ligue 1. Ce 29 août, il n’y en avait plus aucun sur la pelouse du Havre. Une première depuis 2015. Régis Gurtner, blessé au doigt, reviendra mais il sera désormais le seul. Parce que Bakaye Dibassy, d’abord, a rejoint Minnesota (il était arrivé en 2016 en Ligue 2) et que Thomas Monconduit, ensuite, a officialisé son transfert à Lorient. Il était le symbole de ces braqueurs. Celui qui envoie une mine à Brest un samedi d’avril ou le coup-franc qui finit, au bout d’une nuit de mai, dans les pieds de Bourgaud et dans les annales du club. Monconduit, antibling-bling, proagriculture biologique, qui a connu les blessures et le chômage contribua à rendre cette équipe et cette épopée attachantes. Si l’ASC peut être déboussolé, lui ne risque pas le dépaysement. Il retrouve Christophe Pelissier, le coach des montées qui lui avait donné sa chance en 2015, ainsi que tout son staff. Dans un football mondialisé, où les joueurs deviennent des marchandises que l’on s’échange, il est des transferts, même douloureux, qui rassurent. Les footballeurs sont aussi des hommes.
//Antoine Caux