
29.01.2020
JDA 937
Il avait, lors de ses vœux, harangué son équipe à muer en guerriers. Trois semaines plus tard, les soldats du président Bernard Joannin ont les jambes qui tremblent, à l’instar de tous les passionnés de l’ASC. Comment pourrait-il en être autrement après une série de neuf matchs sans victoire, dont sept défaites, qui plombe Amiens à une 18e place synonyme de barrages avec dix-huit petites unités ? C’est autant que l’an dernier à pareille époque, se rassureront les optimistes. Mais les 16e et 17e places au classement étaient alors à portée de points et l’hiver moins rude : quand le onze amiénois entrera sur la pelouse le 1er février face à Toulouse, cela fera quatre-vingt-dix jours qu’il n’aura plus goûté à la victoire en Ligue 1. La coupe du monde du rugby battait alors son plein et Raymond Poulidor était encore en vie : une éternité. En trois mois, les discours ont fait pschitt. Celui de Luka Elsner sonnerait creux. « Les intentions ne suffisent pas », a-t-il dit lui-même au soir du onzième revers à Brest (2-1, le 25 janvier). Et quand ça ne veut pas : Fousseni Diabaté, transparente recrue estivale, a offert le but victorieux de Brest après un raid incompréhensible dans l’axe de sa défense... « Ça ne doit pas arriver quand on joue la survie d’un club », a pesté Elsner. Ce qui arrive, en revanche, c’est de se priver de son meilleur élément du moment, Stiven Mendoza (5 buts), ménagé parce que le directeur sportif John Williams compte le vendre en pleine santé... C’est pourtant le coach qui se retrouve menacé. Toulouse a déjà viré deux entraîneurs cette saison (Denis Zanko remplaçant Antoine Kombouaré qui avait succédé à Alain Casanova) sans inverser la tendance. Celle à l’ASC, qui enregistre l’arrivée du défenseur Nicholas Opoku (ex-Udinese), est bien à l’orage : Amiens ira ensuite à Lyon, recevra Monaco puis Paris.
//Antoine Caux
Amiens / Toulouse
Le 1er février à 20h
Au stade de La Licorne (23e journée)