Amiens vise l’Europe
Le conseil municipal du 24 juin a accordé une large place à la candidature d’Amiens au label capitale européenne de la culture 2028.

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole
30.06.2021
JDA 986
En 2028, ce sera au tour de la France et de la République tchèque de voir chacune l’une de leurs villes labellisée Capitale européenne de la culture. Un avenir lointain, certes, mais qui s’anticipe. C’est dans cette perspective que la Ville d’Amiens a soumis aux élus, qui l’ont approuvée à l’unanimité, son ambition de candidater à ce label avec le soutien des acteurs culturels, des institutions et collectivités publiques, dont Amiens Métropole de par sa compétence culturelle et patrimoniale.
UNE VISIBILITÉ IMPORTANTE
« On se souvient d’Avignon Capitale européenne en 2000, de Lille en 2004 ou de Marseille en 2013, a énuméré le maire d’Amiens Brigitte Fouré. Ce label leur a permis de conserver encore aujourd’hui une aura. Nous venons d’être Capitale européenne de la jeunesse, un titre qui nous a montré la voie, mais qui ne comportait pas de financements, contrairement à ce label qui peut nous offrir en plus une visibilité importante. » C’est fin 2023 que l’Union européenne choisira parmi les villes sélectionnées par la France l’heureuse élue. Celle-ci aura alors quatre ans pour préparer un programme culturel attractif pour l’année 2028. « Ce dossier doit être celui de l’ensemble des Amiénois : artistes, habitants, acteurs institutionnels…, a posé Pierre Savreux, vice-président d’Amiens Métropole délégué à la culture et au patrimoine. Un appel à projet sera voté lors du conseil de septembre. »
UN PROJET FÉDÉRATEUR
Ce projet fédérateur, qui doit remporter l’adhésion de tous, a de multiples enjeux. Il permettra « d’élaborer une stratégie pour les quinze à vingt prochaines années et de rapprocher de la culture ceux qui en sont éloignés ». Ce label est en outre générateur de flux importants de touristes (11millions pour Marseille en 2013). « Amiens a de nombreux atouts, les habitants doivent en être fiers, a insisté Pierre Savreux. 2028 sera de plus l’année du bicentenaire de la naissance de Jules Verne. » Raison de plus d’entrer dans la course.
//Coline Bergeon
Aussi à l’ordre du jour
- Les noms de rue se féminisent
Huit nouvelles voies des Zac Intercampus et Renancourt doivent être baptisées. Une délibération a proposé quatre noms de femmes : Micheline Ostermeyer (médaillée d’or aux JO de 1948), Louise Lefrançois-Pillion (historienne de l’art et membre de l’académie d’Amiens), Édith Piaf et Suzanne Noël (spécialiste de la chirurgie esthétique après la Première Guerre mondiale). Maurice Domon, Amiénois fondateur du théâtre des Cabotans, fait également partie des noms retenus.
- Deux marchés déménagent
Le marché franc d’Étouvie qui se tient le deuxième mercredi du mois place de Bourgogne est contraint de déménager en vue des travaux qui ont lieu à cet endroit. Sa nouvelle localisation, place de l’Amitié-entre-les-Peuples, sera définitive. Quant au marché du vendredi matin sur le parking de la place Branly, il déménagera en face, sur le parvis Nicole-Fontaine, afin de gagner en confort et visibilité.
- Aides aux commerçants
Suite à une question orale sur l’exonération du droit de terrasse, Nathalie Lavallard, adjointe au maire déléguée aux commerces et aux marchés, a annoncé sa prolongation de trois mois, soit jusqu'au 30 septembre. L’élue a rappelé le soutien « sans faille » de la Ville aux commerçants, avec en particulier l’autorisation de 105 extensions de terrasse jusqu’à fin août et l’exonération des droits d’enseignes et de loyers pour le premier semestre. « Soit pour 2021, 413 000 € de recettes en moins pour la Ville. »
- L’heure des comptes
« Un bilan qui reflète sans surprise une année atypique », a indiqué Benoît Mercuzot, conseiller municipal délégué aux finances et à la maîtrise des comptes publics, au moment de présenter le compte administratif 2020. Les recettes ont subi de plein fouet la crise sanitaire (pas de cantine, de centres de loisirs, de stationnement payant…) alors que les dépenses « n’ont pas chuté dans la même proportion » (rémunération de tous les agents, aides aux commerçants, masques…). Mais la situation « reste saine malgré tout » pour la Ville d’Amiens qui a réalisé 35,5 M€ d’investissements et en a engagé autant pour des opérations encore en cours.
À NOTER
Prochain conseil municipal le 16 septembre, à 18h, salle des assemblées de l’hôtel de ville et en direct sur amiens.fr.