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Des élèves des lycées hôteliers La Hotoie et Saint-Martin ont confectionné le 17 mars des repas au profit d’associations caritatives.

Cuisiner et partager © Sébastien Coquille - Amiens Métropole
Julia Sedefdjian a livré de précieux conseils aux élèves de La Hotoie.
© Sébastien Coquille - Amiens Métropole

24.03.2021

JDA 976

Julia Sedefdjian, devenue en 2016 et à 21 ans la plus jeune cheffe étoilée de France, a passé la journée du 17 mars à Amiens en tant que marraine de la Semaine des écoles hôtelières organisée par La Tablée des chefs. Sur les 56 établissements français engagés, deux sont amiénois, les lycées hôteliers La Hotoie et Saint-Martin. Julia Sedefdjian a multiplié les échanges, d’abord auprès d’une douzaine d’apprentis en CAP à La Hotoie puis d’une vingtaine d’élèves en BTS à Saint-Martin. Ils ont préparé quelque 300 repas pour la Croix-Rouge et les Restos du cœur.

 

NE PAS ACCEPTER QUE DES GENS AIENT FAIM

Une belle opération de solidarité, née au Québec en 2002 et arrivée en France en 2013, qui mixe éducation culinaire et lutte contre la précarité alimentaire. « Elle doit servir la prise de conscience sur la saisonnalité, l’environnement, le gaspillage…, énumère Vincent Brassart, président de La Tablée des chefs France. Et on ne peut accepter que des gens aient faim. » Alors que l’aide alimentaire comptabilise une hausse de près de 40 % de bénéficiaires depuis mars 2020, plus que jamais, « la cuisine généreuse prend tout son sens ». Vincent Brassart a lui-même fait ses gammes dans cet ancien hôtel particulier du boulevard Guyencourt transformé en lycée hôtelier et rattaché à La Hotoie depuis 2007 : « C’est ici que j’ai découpé mon canard pour mon brevet en 1981. Rien n’a changé ! » s’amuse cet Amiénois revenu récemment dans sa ville natale. Grâce aux produits fournis par ses partenaires, La Tablée des chefs s’investit toute l’année. « En 2020, de mars à novembre, nous avons préparé 30 000 repas. Dans les Hauts-de-France, l’engagement est palpable. » Les élèves cuisiniers amiénois l’ont démontré.

//Ingrid Lemaire

 

Cuisiner et partager © Sébastien Coquille - Amiens Métropole

200 repas ont été préparés par les jeunes toques de Saint-Martin.
© Sébastien Coquille - Amiens Métropole

 

La Cabane à poutines reverse ses aides

On connaissait les radios qui payaient votre loyer… voilà qu’un restaurateur amiénois s’y met en aidant les étudiants. Le premier chèque de 500 € a été remporté par tirage au sort à la mi-mars. D’autres suivront, assure Amaury Plontz, le patron de La Cabane à poutines, resto de spécialités québécoises à Saint-Leu depuis cinq ans : « Tant que nous percevrons le fonds de solidarité de l’État, on continuera chaque mois ». Pour être tirés au sort en avril, les étudiants devront taguer et liker les publications Instagram et Facebook de La Cabane à poutines. « Le partage est nécessaire en cette période de crise sanitaire, avance Amaury Plontz. Les inégalités se creusent. On espère encourager d’autres initiatives. » Un discours qui rappelle l’engagement de Thierry Martin, le patron du Ad’hoc (#JDA 972)qui prépare des repas gratuits pour les étudiants et a entraîné d’autres restaurateurs dans sa démarche.