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Les premières tontes de printemps en ville débutent dans quelques jours. L’entretien des espaces verts se fait moins intensif et plus écologique, favorisant le retour de la biodiversité.

De la place pour la nature  © Amiens Métropole
Laisser des espaces en herbe réduit les déchets verts et favorise le développement de la faune et de la flore, comme ici à la Vallée des Vignes.
© Amiens Métropole

14.04.2021

JDA 978

Voir des chèvres, des poneys ou des vaches naines qui broutent de l’herbe à Intercampus ou Paul-Claudel n’a plus rien d’étonnant. « Pour entretenir les talus, l’éco-pâturage est la meilleure solution », explique Mickaël Grimaux, chef d’unité à la gestion des espaces verts d’Amiens. Depuis la mise en place de nouvelles méthodes de tonte, les pelouses tondues à ras ne sont plus le seul horizon. Avec ce que l’on appelle la gestion différenciée, on prend désormais en compte le type de terrain (calcaire ou humide, plat ou en pente), sa localisation (excentrée ou en centre-ville), son utilisation (pour le sport, la promenade, les centres de loisirs...). Le rythme des tontes dépend de tous ces critères. Permettant à la nature de revenir en ville. Certaines zones sont par exemple simplement fauchées tous les trois mois. L’herbe laissée assez haute favorise le développement de la faune et de la flore. Séchée, elle sert même de foin pour les animaux du zoo ou de la Ferme de Grâce.

 

DES ÉCOSYSTÈMES RECRÉÉS

« Tous les végétaux ont leur place dans un espace naturel. Laisser des espaces en herbe permet de bannir les produits phytosanitaires, de réduire les déchets verts et de recréer des écosystèmes. Quand le végétal se développe jusqu’à la floraison, cela nourrit les insectes qui nourrissent à leur tour les oiseaux », insiste Bruno Bienaimé, adjoint au maire délégué à la nature en ville.

 

EN ATTENDANT L’ORCHIDÉE SAUVAGE

Papillons, libellules, vipérines, iris d’eau, chardonnerets, roitelets... leur retour s’observe partout, particulièrement dans le bois Bonvallet, au parc de La Hotoie ou à la Vallée des Vignes. « L’entretien intensif appauvrissait les sols. Maintenant, la nature peut s’exprimer », se réjouit Mickaël Grimaux. Dans quelques semaines, c’est l’orchidée sauvage que l’on verra fleurir Vallée Saint-Ladre, à Val-d’Avre et au cimetière du Petit-Saint-Jean. Une espèce typique de la région qui pousse dans les sous-bois et sur les coteaux calcaires. Ces sauvageonnes méritent d’être mieux connues et protégées.

//Lysiane Voisin