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« Envie de revoir du monde »

Le skipper Amiénois Victor Eonnet a bouclé sa mini-transat entre les Sables-d’Olonne et la Guadeloupe via les Canaries et sans moyen de communication.

« Envie de revoir du monde »  © Thomas Trappier

24.11.2021

JDA 996

JDA : Après 29 jours, 
13 heures et 19 minutes en mer, comment allez-vous ?

 Victor Eonnet : Je suis content d’avoir fini. Tout s’est bien passé avec le bateau dans cette course où on aura eu peu de vent. Avant le départ, j’avais choisi une route par le nord, c’était risqué. Cinq jours après le départ de La Palma, j’avais compris que ce choix n’était pas payant (il finit 14e des voiliers dits “pointus”, ndlr). Mais je ne suis pas triste.

 

Que vouliez-vous faire en priorité en posant le pied sur terre ?

 J’avais envie de voir du monde. J’ai eu onze jours 100 % tout seul, sans personne à l’horizon. Je parlais dans ma tête alors à l’arrivée, pour mes premiers mots, j’avais la voix d’un enfant.

 

Avant le départ, vous rêviez de baleines et d’andouillette à l’arrivée. Contrat rempli ?

Pas de baleine hélas mais des dauphins à 1 000 miles des côtes. Sur la fin, j’étais avec une tortue. Mais j’allais quand même plus vite qu’elle. Quant à l’andouillette, en Guadeloupe et par 30 °C, c’est plutôt acras de morue.

 

Que va devenir votre bateau Fondation Arthritis-Amiens Naturellement ?

Il est déjà vendu et sera rapatrié de Pointe-à-Pitre au continent après Noël. Sur la fin de la course, je me disais parfois, “Ah ! tiens, c’est le dernier coucher de soleil avec lui...”. J’espère que le prochain propriétaire en prendra soin.

 

Et maintenant, qu’allez-vous faire ?

Profiter de mes proches à qui je n’ai pas consacré beaucoup de temps depuis trois ans et retourner au travail. Je me laisse six mois pour réfléchir à un nouveau projet de voile.

//Propos recueillis par Antoine Caux

 

Chloé, son épouse, « soulagée »

« Je n’ai jamais été angoissée malgré l’absence
 de communication mais je suis soulagée qu’il soit allé au bout, heureuse de retrouver une vie plus simple
 et de pouvoir aller au restaurant. Toute ma vie, 
il faudra faire avec la voile qui est sa passion. »