Ils vont faire un carton (écolo)
Avec la boîte en carton, Paul Jocteur et Vianney Tinturier proposent depuis Boves des emballages locaux et écologiques. Du sur-mesure façonné avec des presses typographiques chinées et bichonnées.

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole
31.03.2021
JDA 977
Ils n’ont pas la trentaine, parlent de marketing, de packaging. Leur local au sein de la pépinière Jules-Verne, à Boves, ressemble pourtant à un musée des machines de presse. Paul Jocteur, 26 ans, est même incollable, presque amoureux de sa dernière Heidelberg de 1950 qu’il est allé dégoter chez un papy passionné à l’autre bout de la France, « une belle rencontre ». Elle fonctionne parfaitement, prête à débiter les impressions. « La technologie a peu évolué. C’est quand même autre chose que d’appuyer sur le bouton d’une imprimante laser », dit-il en nous montrant les mécanismes bien huilés. À l’origine, le jeune homme avait commencé dans la communication et s’est pris de passion pour l’imprimerie où il a fait ses armes. Avec Vianney, un ami de longue date, ils ont lancé La Boîte en carton qui propose des emballages originaux, imprimés à l’encre végétale.
PERSONNALISABLES À 100%
Le carton est traité a minima, « sans vernis, ni pelliculage, ni colle… Nos machines permettent des pliages et des systèmes de rabat. C’est de l’écolo pas cher ». Les deux associés ont déjà travaillé avec des brasseries ou un marchand de savons. « Nous avons conçu une boîte avec un trou qui laisse apparaître le savon pour que le client puisse le voir et le sentir », détaille Paul. « Beaucoup d’entreprises du coin passent par Internet pour leur emballage. Mais rien n’est personnalisable à 100 %. Avec nous, ils peuvent consommer “local” et profiter de la personnalisation, notre valeur ajoutée », avance Vianney. Paul et lui planchent d’ailleurs sur une boîte en forme de barque à cornet, caractéristique des hortillons. Comme ces derniers, Paul revendique son côté artisan : « C’est pour la création de l’entreprise que Vianney m’a fait découvrir Instagram ». Ça ne l’empêche pas de faire forte impression.
//Antoine Caux