L’IA pour dépister les anomalies cancéreuses
L’entreprise amiénoise Artéka a développé une solution technologique nomade pour détecter les tumeurs.
16.06.2021
JDA 984
Détecter et analyser en direct les tumeurs liées au cancer de la vessie. Le détecteur d’anomalies portable (Dap) créé par l’entreprise amiénoise Artéka donne une dimension inédite au diagnostic et à la prévention médicale. « Ce système portatif nomade et non connecté supporte n’importe quelle caméra et fonctionne où que vous soyez partout dans le monde sur un modèle d’intelligence artificielle universelle », présente Cyrille Chaidron, président d’Artéka et archéologue déjà croisé dans ces pages pour ses startups qui révolutionnent le secteur (JDA #937).
DES TESTS ENCOURAGEANTS
Ici, c’est un autre domaine qu’il a investi. « Fabien Saint, chirurgien-urologue au CHU d’Amiens s’est intéressé à nos recherches. Nos tests sont très encourageants dans l’aide à la détection précoce de tumeurs. On est en direct, on gagne du temps. On imagine déjà les progrès que nous pourrions apporter en ophtalmologie ou en gynécologie. » Et le pas de géant dans la prévention. Cette entreprise amiénoise cofondée avec Sébastien Lermenier, expert en thermographie infrarouge, et logée au Quai de l’innovation dans le quartier Saint-Leu, s’est déjà illustrée dans la détection de sites archéologiques et d’artefacts dans les sous-sols. Son atout ? Son système innovant d’images satellitaires multispectrales et d’optimisation via différents logiciels (JDA #955). Ce qui lui avait permis de s’attirer les faveurs de l’armée française pour la détection de mines antipersonnel, du leader de l’exploitation d’aéroports en France ou de Suez pour la détection d’un réseau d’eau.
RECHERCHE DE PARTENAIRES
Cette fois, le monde médical pourrait bien profiter de sa technologie. Tandis qu’Artéka recherche industriels et investisseurs pour la développer, la perfectionner et la normaliser « ici à Amiens », l’entreprise a candidaté à l’appel à projet Innovation & Prévention d’Eurasanté. Ce pôle d'excellence d'envergure européenne est en effet dédié aux recherches liées aux biotechnologies, à la santé et à la nutrition. « Le projet vient de passer la deuxième étape de sélection. Nous voici dans la dernière ligne droite. Réponse en octobre », se réjouit Cyrille Chaidron. On souhaite au Dap de ne pas passer inaperçu.
//Ingrid Lemaire