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L’usine Goodyear (ex-Dunlop) va devenir la plus moderne d’Europe

Le manufacturier américain investit massivement dans le site amiénois épaulé par l’État. Jean Castex était à Amiens le 17 mars pour cette annonce.

L’usine Goodyear (ex-Dunlop) va devenir la plus moderne d’Europe  © Laurent Rousselin / Amiens Métropole

23.03.2022

JDA 1008

Un pneu, beaucoup, à la folie. Le Premier ministre Jean Castex a fait le déplacement à Amiens le 17 mars pour annoncer les 150 M€ qui vont être investis dans le site du géant américain Goodyear à l’espace industriel nord. Dans le cadre de son plan de résilience, l’État accompagne pour près d’un tiers cette modernisation de l’usine par le manufacturier. Jean Castex a salué « l’engagement » de Goodyear : « Vous avez fait le choix d’investir à Amiens, en France. Nous avons eu nos exigences (dans les négociations, ndlr). Je le dis, ça a duré quelques mois mais le résultat est là ». Le résultat, c’est la pérennisation des 800 emplois du site amiénois. L’usine, ex-Goodyear-Dunlop Tires Amiens Sud, était en concurrence avec une autre d’Europe de l’Est.

Pérennité de l’entreprise

Cet investissement massif va se traduire par de nouvelles machines et de nouveaux process industriels ainsi qu’un plan de formation pour les hommes et les femmes de l’usine. Le comité social et économique, instance représentative du personnel, s’est prononcé favorablement. « Vous assurez la pérennité de l’entreprise en vous adaptant, notamment avec des gammes de pneumatiques spécifiques aux véhicules électriques [...]. Vous allez devenir l’une des usines les plus modernes d’Europe », applaudissait le Premier ministre qui rappelait qu’avant cette annonce « Goodyear et Amiens évoquaient jusque-là des souvenirs douloureux ». La relation entre Amiens et le pneu n’est pas une histoire à la gomme.

Antoine Caux

 

150 M€

C’est le montant impressionnant de l’investissement dans l’usine Goodyear Amiens Sud (ex-Dunlop) dont 47 M€ 
de l’État dans le cadre du plan de résilience.

 

L’industrie consolidée à Amiens

Le président d’Amiens Métropole, Alain Gest, s’est réjoui de cette annonce « qui préserve l’emploi sur le site pour de nombreuses années ». Une bonne nouvelle qui s’ajoute à celle récente chez Valeo (choisi par Mercedes pour les embrayages des véhicules hybrides), à la construction de l’usine à insectes Ÿnsect ou encore des prochaines lignes de production d’Unither (vaccins injectables en unidoses). 2 000 emplois industriels ont été consolidés en quelques mois auxquels devraient s’ajouter 650 créations attendues.