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Malgré l’absence de public, les équipes du Safran ne chôment pas.
 Le directeur Ikbal Ben Khalfallah dévoile ce qui se joue derrière
 (et hors) les murs du centre culturel de la rue Guynemer en ce moment. 

« Le Safran reste actif » 1 © Noémie Laval
Le Safran permet aux artistes de retrouver la scène. Comme ce 2 février, lorsque la compagnie AnteprimA a pu présenter son spectacle 10 kg aux professionnels.
© Noémie Laval

17.02.2021

JDA 973

JDA : Avec la crise sanitaire, le Safran est-il à l’arrêt ?

« Le Safran reste actif » 2 © Laurent Rousselin / Amiens Métropole

© Laurent Rousselin / Amiens Métropole

 Ikbal Ben Khalfallah : Même s’il n’accueille plus de spectacles ni d’expositions, le Safran reste actif. Plus que jamais. Nos huit artistes, trois en résidence et cinq à demeure, enchaînent les projets dans différents établissements. La scénographe Alexandra Épée intervient par exemple en ce moment au collège César-Franck et y travaille sur l’aménagement d’un espace dédié à la culture. L’idée, à moyen terme, est de créer un lien avec eux lors des prochaines expositions dans notre Carré noir. Nous menons également des actions hors temps scolaire, à l’image des Goûters philo destinés au jeune public que l’on poursuit en décentralisation. Cela marche bien, et nous allons donc les étoffer l’année prochaine.

 

Les artistes peuvent-ils toujours créer ?

 Oui ! Deux nouvelles résidences vont débuter : d’abord celle de Mounya Boudiaf, qui passera une semaine à préparer son spectacle Grand Frère, puis celle de Céline Brunelle pour une création qui sera présentée en novembre à l’occasion de Safran’Chir. Nous permettons aussi aux compagnies que nous accompagnons de jouer ici des représentations ouvertes aux professionnels. Même si le propre d’un spectacle est d’être vu par le grand public, nous trouvons des alternatives qui permettent aux artistes de travailler et d’être rémunérés.

 

Comment envisagez-vous la prochaine saison ?

 La programmation s’avère compliquée car il faut attendre de voir quels spectacles seront reportés ou annulés. Mais nous avons déjà calé nos deux temps forts. Les Safra’Numériques auront lieu en octobre. Nous avions envisagé une version digitale pour les maintenir en mars mais, outre le problème du coût, beaucoup de personnes n’y auraient pas eu accès en raison de la fracture numérique. Quant à Safran’Chir, ce sera donc en novembre. Le plasticien Olivier Michel travaille avec les élèves du BTS design graphique du lycée Branly à la conception de son affiche.

 

Et si le gouvernement donne son feu vert pour une réouverture en avril ?

 Grâce à nos équipes et aux artistes, nous serions prêts ! Nous pourrions de nouveau proposer des spectacles et reprendre les activités artistiques. Nous sommes dans les starting-blocks. On y croit.

//Propos recueillis par Stéphanie Bescond