Le vrac prend du poids
En magasin de proximité, comme à Boves, ou en épicerie ambulante, le vrac gagne du terrain hors du centre-ville d’Amiens.
© Sébastien Coquille / Amiens Métropole
16.06.2021
JDA 984
Le bouche-à-oreille fonctionne bien. À Boves, rue Victor-Hugo, Hélène Thuillier a ouvert son “épicerie sur mesure” le 6 mai. Ici, la plupart des produits s’achètent en vrac, façon de consommer qui lui ressemble. « J’étais directrice de formation et j’ai eu envie de privilégier mes valeurs, pose cette habitante de la commune épaulée par son époux dans sa reconversion. Je cuisine beaucoup, je courais à droite et à gauche pour faire mes courses, notamment le vrac que je ne trouvais qu’à Amiens. J’ai eu envie de tout réunir ici. » Parmi les 300 références d’Ô Bovrac, les traditionnelles légumineuses, farines, céréales, pâtes mais aussi des épices, biscuits, thés et cafés, sirops, produits cosmétiques et d’entretien, accessoires zéro déchet...
LOCAUX ET BIOS
Le plus : des produits laitiers, de la viande, des conserves, des légumes et des fruits. Le tout issu de l’agriculture bio ou raisonnée, sélectionné et goûté chez des producteurs des Hauts-de-France, « le plus possible de la Somme ». Pédagogue, la commerçante met des sachets à disposition des clients mais les encourage à revenir avec leurs contenants. « Près de 80% le font. » Hélène Thuillier, qui propose déjà paniers de légumes et colis de viande, envisage de développer les livraisons et le drive piéton grâce à la vente en ligne. Autant d’habitudes renforcées par la crise sanitaire. D’ailleurs, dès septembre, une épicerie itinérante, Vrac’abonde, pilotée par Magali Etchepareborde, sillonnera les marchés de Sains-en-Amiénois et Dury, à l’instar de Vrac en Somme (lire ici l’article du JDA #971) sur les routes depuis janvier. L’antigaspi est bien en course !
//Coline Bergeon