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Les Cléa en main © Cie Les Échevelées
La VHS comme support de danse avec la chorégraphe Chloé Lejeune, à Léo-Lagrange. Un Cléa récemment mené auprès de l’école Voltaire.
© Cie Les Échevelées

22.09.2021

JDA 990

Dessiner le village de Seux à la craie après une balade patrimoniale aux côtés de la plasticienne Anna Buno et du guide Sébastien Sireaux. Embellir les murs de l’école Schweitzer avec de petites céramiques collées en compagnie d’Estelle Bilcocq, alias Toune. S’initier au hip-hop dans les accueils de loisirs Modigliani et Fafet avec Sofiane Larnould, de la compagnie L’Embardée. Voilà en quelques exemples le principe des Cléa, les Contrats locaux d’éducation artistique, qu’Amiens Métropole mène et finance avec l’État (la Drac et l’Éducation nationale). « On met de l’huile dans les rouages, afin que ce soit le mieux possible, tant pour les enfants que pour les artistes », résume Céline Csore, responsable du pôle public et médiation à la direction de l’action culturelle et patrimoniale d’Amiens Métropole.

DÉCOUVRIR, SORTIR
Ce dispositif, Amiens fut « l’une des premières communes de France à le lancer », exhume Sibille Wallois, qui aujourd’hui le pilote. C’était au mitan des années 90. Vingt-cinq ans plus tard, les Cléa remplissent toujours leur office, même si un affinage se profile avec les partenaires – artistes, associations, lieux culturels. Sans changer le cœur de la démarche : d’un côté, des artistes qui viennent présenter leur travail et diriger des ateliers à l’école ou dans les accueils de loisirs ; de l’autre, des enfants qui se rendent dans les lieux culturels de proximité dont ils découvrent les richesses et les coulisses. « Cela les invite aussi à y retourner. Des enfants dont le travail est exposé au Musée vont y emmener leur famille avec fierté », illustre Sibille Wallois.

 

S’APPROPRIER L’ART
Théâtre, vidéo, sérigraphie, poésie, land art… un Cléa se déroule sur une douzaine d’heures en général. Ce qui permet également de soutenir financièrement la création artistique locale. « Les enfants découvrent un ou plusieurs artistes, vont dans un endroit qu’ils ne fréquentent pas forcément souvent, s’approprient un projet de création, s’initient à la pratique et à l’histoire de l’art, poursuit Sibille Wallois. Entendre un élève de maternelle parler de Sol LeWitt (artiste américain qui a peint une des rotondes du Musée de Picardie, ndlr), c’est formidable ! Les enfants sont très ouverts, ils absorbent plein de choses. »

 

RÉCIPROCITÉ
Inversement, l’artiste se nourrit de la curiosité enfantine : « L’important, c’est la rencontre avec une personne ayant une vraie pratique personnelle, qui ne soit pas uniquement médiatrice, mais aussi réceptrice. L’artiste ouvre des horizons au-delà de l’approche éducative ». Les équipes pédagogiques déposent les projets au début de chaque année scolaire. Ceux retenus se déroulent entre octobre et juin. Une cinquantaine sont en cours de planification pour 2021/2022, sans parler des actions hors Cléa, tels les ateliers jeunesse menés de façon libre auprès des 16-25 ans. Avec toujours la même ambition : nourrir les réflexions, aiguiser les sensibilités, encourager les talents et créer du lien socioculturel.

//Jean-Christophe Fouquet

 

LE CHIFFRE

4 000

C’est, en moyenne, le nombre d’élèves bénéficiant d’un Cléa au cours d’une année scolaire à Amiens Métropole – à l’exception des deux dernières années. Environ 3 000 enfants sont également concernés hors temps scolaire.