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L’atelier urbanisme architecture et paysage (AUAP) d’Amiens Métropole planifie l’aménagement du territoire à long terme et le scrute à court terme. Un jonglage utile à la cohérence des politiques publiques.

Les grands planificateurs © Laurent Rousselin - Amiens Métropole
Même s’ils connaissent le territoire comme leur poche, les spécialistes de l’AUAP continuent d’utiliser l’arme ultime : la cartographie
© Laurent Rousselin - Amiens Métropole

05.05.2021

JDA 980

Les dix agents de l’atelier urbanisme architecture et paysage (AUAP) d’Amiens Métropole ont la vision de l’aigle et la précision de la fourmi. Dans leurs bureaux en L, à deux pas de l’hôtel de ville, le soleil entre « matin, midi et soir », apprécie Anne Legrand, à la tête du service. Un endroit spacieux où les livres, revues d’architecture et piles de documents reflètent l’ampleur,des données à digérer. De soleil, ils ont bien besoin, passant une bonne partie de leur temps les yeux rivés sur des plans, des relevés topographiques ou des dessins techniques.

 

BOULOT TECHNIQUE
SCOT, PLH, DIA, PADD, PLU : la jungle des acronymes des outils de planification n’a pas de secret pour eux. Vincent Massart assure actuellement la révision générale du PLU, le plan local d’urbanisme, à laquelle les habitants vont être associés. Il « Non, sinon je ferais autre chose ! » sourit l’intéressé qui gère aussi, comme ses collègues, d’autres dossiers. En témoignent les photos et maquettes de Cosserat derrière lui. Ce PLU, essentiel, est modifié annuellement. Mais la refonte de ce « document qui indique ce que l’on peut et ne pas faire » s’avère une autre paire de manches.

VISION STRATÉGIQUE
L’AUAP se pose en « garant de la stratégie de développement urbain d’Amiens Métropole », synthétise Anne Legrand. Et travaille avec quasiment tous les services de la Ville et de la Métropole : habitat, voirie, développement économique, politiques sportive et culturelle, développement durable, tourisme... Cela va du permis de construire au suivi de zone d’aménagement concertée, ou, encore plus large, à la place du fleuve. « Nous sommes des touche-à-tout qui mettons en œuvre les choix de politique publique et aidons à opérer ces choix. Seuls, nous ne pourrions rien faire. » Une fois un projet sur les rails, ils descendent du train : « En phase opérationnelle, nous lâchons le bébé ».

 

INTÉRÊT GÉNÉRAL
Le service suit aussi « au cas par cas » l’évolution foncière afin de mener « une politique d’intérêt général », résume Juliette Dingeon, dont la gestion du jeune Observatoire foncier est l’une des missions. La collecte et l’analyse croisée des informations foncières constituent une aide à la décision et permettent à la collectivité d’œuvrer pour l’attractivité du territoire, notamment économique et touristique. Le devenir de la friche Gruson (JDA #972) est d’ailleurs suivi par Juliette Dingeon, qui espère « une belle offre avant l’été ».

 

SUJETS D’AVENIR
L’équipe est jeune, l’ambiance studieuse mais détendue. Aux murs, des mots gentiment moqueurs rappellent qu’ici, avoir 40 ans, c’est quelque chose. Marine Vennetier est arrivée il y a à peine plus d’un an. La liste des gros dossiers qu’elle traite, comme celles de ses collègues, est affichée sur un vaste plan. On y voit, entre autres, le parc de La Hotoie, qui « ne correspond plus aux envies et aux pratiques d’aujourd’hui ». Elle va donc « réunir des données et montrer les choix possibles. Il faut savoir ce que l’on veut et ce que l’on peut ». Une concertation publique est d’ailleurs prévue dans les mois à venir. Oui, souvent, l’AUAP a un coup d’avance. C’est ça, son job.

//Jean-Christophe Fouquet

 

LE CHIFFRE

1981 

C’est le nombre de déclarations d’intention d’aliéner (DIA) à Amiens en 2019. Ces pièces transmises par les notaires informent les pouvoirs publics en cas de cession d’un bien sur lequel ils peuvent exercer leur droit de préemption. L’un des nombreux outils que peut manier l’AUAP.