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Nemo : Amiens Métropole met la pression

Après les pannes des Nemo dues au froid de la semaine dernière, Amiens Métropole hausse le ton vis-à-vis du fournisseur de ses 43 bus entrés en service en 2019.

Nemo : Amiens Métropole met la pression  © Laurent Rousselin / Amiens Métropole
L’atelier où sont entretenus les Nemo depuis leur mise en service en
 mai 2019 a tourné à plein régime 
la semaine dernière (photo d’archives).
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole

17.02.2021

JDA 973

« On a eu la totale, soupire Jean-Claude Renaux, vice-président d’Amiens Métropole délégué aux mobilités. Voir des gens attendre dans le froid est un
 drame. Quand un
 bus ne roule pas,
 on pense tout de
 suite aux usagers,
 d’où notre colère. » 
Les Nemo furent 
nombreux à ne
 pas rouler la semaine dernière à cause des basses températures (lire ci-contre). Dix-huit mois après le lancement des quatre lignes de bus à haut niveau de service, dont trois électriques desservies par ces bus articulés de 18 mètres, « cette crise ne doit pas remettre en cause notre choix, volontaire et novateur, de l’électricité », estime toutefois l’élu. Mais le bilan est amer : « Irizar (le constructeur espagnol qui a remporté le marché public, ndlr) n’a pas tenu ses engagements, ni dans les délais de livraison, ni dans les tests en amont, ni, enfin, sur la qualité des bus », résume Jean-Claude Renaux. Les problèmes rencontrés depuis la mise en service ont été régulièrement répertoriés et transmis à Irizar. Ils amènent Amiens Métropole à envisager « de ne pas lever les garanties tant que nous n’avons pas le matériel promis ». Voire un contentieux assorti d’une « bataille médiatique ». Avant d’en arriver là, la collectivité a exigé par courrier recommandé un nouveau rendez-vous avec le PDG du groupe et, à son issue, « un engagement clair et un calendrier ». Faute de quoi le dialogue pourrait se rompre : « Ce qui n’est pas dans l’intérêt d’Irizar, tempère Jean-Claude Renaux. Nous voulons juste obtenir la prestation sur laquelle Irizar s’est engagé ».

//Jean-Christophe Fouquet

 

Qu’est-ce qui cloche ?

Ce fut le point bas d’une semaine de crise : le 11 février, seuls trois Nemo sur 43 ont circulé. Loin, très loin, de la norme contractuelle de 39 bus opérationnels chaque matin (la marge sert à l’entretien courant). À cela, deux raisons : de la condensation dans 
le circuit d’air comprimé du système de freinage, mettant les véhicules en sécurité,
 et un problème informatique empêchant la température dans les bus de dépasser
 les 10 °C, « ce qui n’est pas tolérable, tant pour les conducteurs que les usagers », appuie Jean-Claude Renaux. Irizar, dont des techniciens sont ici en permanence, a appelé des renforts. Purge du circuit, produit antigel, mises à jour... des interventions nécessitant plusieurs heures ont été opérées. Mais l’élu reste prudent : « Rien ne 
dit qu’il s’agit de solutions pérennes ». Lesquelles sont vivement attendues à la table des négociations entre 
le constructeur espagnol
 et Amiens Métropole.