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Notre-Dame sous le feu des projecteurs

Les 27 et 28 mai, la cathédrale d’Amiens a joué les doublures pour Jean-Jacques Annaud. Le cinéaste revient, deux ans après, sur l’incendie de Notre-Dame de Paris.

Notre-Dame sous le feu des projecteurs © Sébastien Coquille - Amiens Métropole
La grosse production Pathé a investi les abords de Notre-Dame. Sa sacristie a été relookée pour les deux jours de tournage.
© Sébastien Coquille - Amiens Métropole

02.06.2021

JDA 982

Une affaire rondement menée. Pendant deux jours, jusqu’à 150 personnes, figurants inclus, ont travaillé dans et autour de Notre-Dame d’Amiens – repérée l’été dernier –, pour la treizième semaine de tournage du prochain film de Jean-Jacques Annaud (La Guerre du feu, Le Nom de la Rose), Notre-Dame brûle. Identifiables à leurs micros et à leurs badges Pathé, qui produit cette reconstitution de l’incendie du 15 avril 2019, les membres de l’équipe ont investi la ville après avoir tourné à Sens et Bourges – sans oublier des vues parisiennes, des prises en studios et des archives. Avec ce film, Jean-Jacques Annaud entend « montrer ce qu’on n’a pas pu voir » de ce drame vécu en direct, et tracer « des parcours individuels qui convergent vers les lieux », a résumé entre deux allers-retours Arthur Ragons, régisseur adjoint en charge du décor.

AMIENS, VILLE OUVERTE

La collectivité a mis de l’huile dans les rouages de la production. Une quinzaine de camions se sont garés près de l’édifice, notamment rue Robert-de-Luzarches. La place Saint-Michel s’est transformée en réfectoire géant. Le Quai de l’innovation a servi de salle de maquillage. « Amiens Métropole a aussi ouvert un local au pied de Notre-Dame pour l’organisation », complète Séverine Rivière, en charge de l’accueil des tournages. Et si des pompiers semblaient aux aguets, il s’agissait de représenter les soldats du feu parisiens. Heureusement, il n’y eut besoin que de quelques fumigènes. Pas de quoi créer la panique.

 

LA SACRISTIE AUX TRÉSORS

Il était difficile d’approcher les opérations, ces dernières se déroulant en temps de Covid dans deux lieux exigus : quelques heures sous la flèche puis un peu plus d’une journée dans la sacristie, où les feux des projecteurs, sous draps noirs à l’extérieur des fenêtres, ont remplacé la lumière naturelle. En avance sur le plan de tournage, l’équipe a fait retentir le clap de fin vers 17h le 28 mai. Une heure après, il n’y avait déjà quasiment plus trace de cette grosse production. Seuls des trésors parisiens rescapés de l’incendie étaient encore dans la sacristie, en attendant d’être remballés le lendemain. Notamment des vitrines de 300 kilos, des meubles ou des candélabres. Plus une grosse porte “de cinéma”, ajoutée pour renforcer l’illusion d’être dans la cathédrale parisienne. À l’arrivée, l’étape amiénoise devrait composer quelques minutes de Notre-Dame brûle, attendu en salles l’an prochain.

//Jean-Christophe Fouquet