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Paul Fortin, épée c’est pas tout

L’Amiénois dispute les championnats de France ce week-end, un mois après le bronze décroché par équipe aux Mondiaux des moins de 20 ans.

Paul Fortin, épée c’est pas tout © D.R.

18.05.2022

JDA 1014

« Vous m’aviez interviewé il y a trois ans... » Paul Fortin se souvenait de nous. L’ancien lycéen de Thuillier, qui disputait alors ses premières joutes internationales, a depuis tracé sa route. D’abord vers Compiègne et son école d’ingénieur (UTC) où il étudie depuis deux ans. Souvent vers Paris ou Reims où il s’entraîne après les cours. Mi-avril, c’est à Dubaï – « très surfait », glissera-t-il – qu’il a croisé le fer pour les Mondiaux des moins de 20 ans. L’épéiste amiénois, n° 2 Français, en est revenu auréolé du bronze obtenu par équipe. Désormais licencié à Douai auprès de l’entraîneur national Fred Chotin, Paul reste attaché au Cercle d’escrime d’Amiens Métropole où il s’est révélé à ses 10 ans et à son premier maître d’armes, Geoffrey Poyet. « Je reviens souvent faire des assauts avec les jeunes. Je suis reconnaissant, Amiens m’a permis d’atteindre ce niveau. »

D’abord finir l’école

Paul Fortin est désormais attendu à Épinal, théâtre des championnats de France seniors. Il y croisera un autre Amiénois : Auxence Dorigo, 17 ans, engagé en N3. Paul, lui, figure dans le tableau principal, parmi les 48 meilleurs Français. « C’est la première fois. J’aimerais au moins passer deux tours. » Et taper dans l’œil des sélectionneurs nationaux. « La marche en senior est haute, je ne veux pas griller les étapes. » Le garçon, 20 ans en juillet, est cool mais pragmatique. Et ne lui parlez pas de Paris 2024. « Plutôt Los Angeles 2028, coupe-t-il. Il faut d’abord que je finisse mon école d’ingénieur. Après, je pourrai me plonger à fond. On ne va pas se mentir : je ne vais pas gagner ma vie avec l’escrime ! »

Antoine Caux