Votre navigateur est obsolète!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×

Renouée du Japon : espèce d’invasive !

Cette espèce capable d’atteindre quatre mètres de haut se propage vite et fort empêchant la photosynthèse des autres plantes qui dépérissent.

Renouée du Japon : espèce d’invasive ! © Antoine Caux - Amiens Métropole

07.07.2021

JDA 987

On la trouve partout, avec son feuillage dense et ses pieds, sorte de mix entre le bambou et le bâton de rhubarbe. La renouée du Japon a un nom qui sent bon le zen et l’art de vivre à la nippone. Sauf que la voir n’est jamais bon signe. Madame est prédatrice. Elle est même devenue un fléau. « Elle se développe facilement sur les remblais et autres dépôts de terre sauvages, souligne Laurent Gavory, en charge des espaces naturels sensibles à Amiens Métropole. Il est très difficile de la contenir. À la réserve naturelle de l’étang Saint-Ladre de Boves, le Conservatoire des espaces naturels des Hauts-de-France s’y est attaqué. » Mais le combat est dur. Même les moutons ne la consomment pas.

 

QUATRE CENTIMÈTRES PAR JOUR
Cette plante poussait à l’origine sur les flancs des volcans japonais. La route de la soie, au Moyen Âge, l’a ramenée en Europe. En 1847, la ville d’Utrecht (Pays-Bas) lui décerna même une médaille d’or pour ses qualités ornementales. Elle devint alors tendance. Oui mais voilà, à raison de quatre centimètres de plus par jour, la renouée pique toute la lumière aux autres plantes, empêchant pour elles la photosynthèse. Et entraînant la disparition d’insectes qui se nourrissent des plantes locales. Rajoutez à ça des dérivés phénoliques dans son système racinaire qui vont nécroser les rhizomes des autres plantes… N’en jetez plus. Ou plutôt arrachez-la.

//Antoine Caux