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Au jardin solidaire de Saint-Maurice, le printemps a réveillé l’activité. Et avec l’arrivée de deux jardiniers didactiques, les idées bourgeonnent.

Retour à la terre solidaire © Laurent Rousselin - Amiens Métropole
Chloé Bouleau et Killian Cloarec, nouvellement recrutés, et tous deux férus de biodiversité.
© Laurent Rousselin - Amiens Métropole

05.05.2021

JDA 980

Alors que des centaines de poireaux attendent d’être arrachés, plus d’un millier de pieds de fraisiers ont pris place non loin des groseilliers, framboisiers et autres fruitiers d’été dont on devine les premières feuilles. Depuis le 1er avril, allée des Acacias, près du chemin de Halage et de l’île Sainte-Aragone, les 7 000 m2 du Jardin solidaire de Saint-Maurice ont repris vie.  Si l’accueil des groupes est suspendu depuis mars 2020, ce centre social à ciel ouvert poursuit ses missions auprès du public en détresse et empêché. « La question de la précarité alimentaire est au cœur du projet, indique Richard Brunet, son responsable. Mais via le jardinage, on touche aussi de nombreuses questions : l’isolement, la déshérence des jeunes, la parentalité, la formation professionnelle… »

 

TROIS TONNES DISTRIBUÉES EN 2020
En 2019, 535 kg de fruits et légumes avaient fourni 170 paniers distribués aux bénévoles et habitants qui participent aux activités. En 2020, face à la situation inédite, « on a récolté 2,5 tonnes supplémentaires pour répondre aux besoins des épiceries sociales et des organisations caritatives… Sous la serre, ça débordait de tomates », évoque Richard Brunet. Un moment critique qui rappelle les difficultés d’Amiénois à se nourrir de produits frais tandis que les structures de distribution alimentaire ont vu leur fréquentation bondir de près de 30%.

 

BIODIVERSITÉ AU PROGRAMME
Nouvellement recrutés, Killian Cloarec et Chloé Bouleau sèment leurs idées. La rizière en préparation en témoigne. Ces férus de biodiversité ont la volonté de « construire avec les habitants un programme dédié à l’environnement ». Activités pédagogiques autour de la mare et de son écosystème, avec les insectes, les plantes aromatiques et médicinales, aménagement paysager, cultures alternatives, séchoir à tisanes… De quoi nourrir aussi l’esprit.

//Ingrid Lemaire