// Retour en Afghanistan
13.10.2021
JDA 992
« Au début, je ne voulais pas faire ce film. Je m’en croyais trop proche et le réel m’impressionne. » L’Amiénois Dominique Choisy a quand même suivi l’idée de son fils adoptif, Tajamul : donner la parole aux migrants en retraçant le périple de l’adolescent depuis l’Afghanistan. Résultat : « Le film qui me ressemble le plus ». Père et fils se sont rencontrés en 2013. La vie de Tajamul a alors basculé du Foyer éducatif picard, où démarre le film (« Des personnes très importantes pour Taj »), vers celui de Dominique Choisy. Administrativement, ce sera plus long, car « la charia interdit l’adoption avant les 18 ans ». Les Mots de Taj remonte donc le temps et l’espace : « Au début, on le voit tel qu’il est, décontracté. Mais après… » Le père, le fils et l’opérateur Henri Desaunay sont allés au nord de Kaboul trois ans avant la prise de pouvoir des talibans. « Ce n’est pas du tourisme. La caméra reste près de Taj, montre comment un corps traverse les émotions. » La force du cinéma.
//Jean-Christophe Fouquet
Les Mots de Taj, avant-première le 21 octobre, à 20h, au Ciné St-Leu Sortie nationale le 24 novembre