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Le boxeur amiénois a rendez-vous avec son destin le 27 février à Béziers où il ira défier le régional de l’étape Jaouad Belmehdi pour le titre de champion de France.

Sabri Sediri, le jour J  © Laurent Rousselin / Amiens Métropole

17.02.2021

JDA 973

Lui assure qu’il est « prêt ». Prêt à monter sur le ring hostile de Béziers face à Jaouad Belmehdi pour le combat qui doit changer sa vie, lui offrir un classement mondial et des opportunités d’avenir. Mais le championnat de France des poids légers de Sabri Sediri a peut-être commencé il y a déjà longtemps. Et face à des ennemis presque invisibles. Le dernier en date, le Covid, qui est venu bousculer la préparation en reportant à quatre reprises le combat, en générant un autre : le combat face à lui-même. On dit qu’il a douté, qu’il aurait pu tout arrêter. Mais à 27 ans, il a serré les dents, porté par Bouziane Oudji son mentor, lui qui lui a ouvert les portes de la salle d’Étouvie quand Sabri n’avait que 6 ans.

 

RAPIDE, PUISSANT, FÉLIN

Il y a vingt ans, Bouziane Oudji devenait le premier champion de France amiénois de boxe anglaise depuis l’après-guerre. Les chances sont grandes que l’histoire se répète. « Sabri a bossé, Bouziane a bossé », regarde admiratif Mohamed Oudji. Il avait emmené son petit frère vers la ceinture en 2001 et loue les qualités du nouveau fils prodige : « Rapide, puissant, félin, Sabri est un puncher qui fait mal et peut faire la différence sur un coup. Son adversaire va souffrir ». Autre atout : l’expérience. Depuis son passage en professionnel, Sediri affiche treize victoires (huit par K.-O.), un nul, pour une défaite. C’était en Angleterre en mars 2019 pour la ceinture WBO Europe. Sediri mène aux points mais se met à chambrer, baisse sa garde et prend un K.-O à quinze secondes de la cloche. L’image fait le buzz. Et Sabri, le point sur lui-même. Beaucoup auraient coulé. Sabri Sediri, « un Mike Tyson dans le caractère », selon Oudji, a relevé les gants.

//Antoine Caux