Tous pour la culture
Amiens Métropole place sa rentrée sous le signe des arts. Nouveaux festivals, nouvelle galerie, rendez-vous incontournables… des forces sur lesquelles Amiens s’appuie pour viser le prestigieux label de capitale européenne de la culture 2028.
08.09.2021
JDA 988
Le 6 septembre, l’inauguration de la galerie Totem (lire ci-dessous) dédiée à l’art contemporain a lancé la rentrée culturelle d’Amiens Métropole. Une rentrée officielle comme un message fort au monde de la culture « durement touché par la crise, a déclaré Alain Gest, le président d’Amiens Métropole. Alors que la vie culturelle reprend, nous souhaitons accompagner cette dynamique, continuer à soutenir les artistes et montrer notre ambition dans ce domaine ».
LE TEMPS DES RETROUVAILLES
Ces retrouvailles déjà impulsées avec la programmation estivale (ciné en plein air, visites…) ou les concerts impromptus d’une Rentrée en musique dans les rues d’Amiens et des communes du 29 août au 5 septembre se poursuivent avec le Banquet de Saint-Leu porté par la Maison du théâtre (lire ici) du 10 au 12 septembre. Cette manifestation familiale s’enrichit avec celles de Jardins en scène et d’IC.ON.IC, le nouveau festival dédié aux arts visuels d’Amiens Métropole (lire ci-dessous). « Il y a une vraie énergie et l’envie forte de la part des différents partenaires du territoire de travailler ensemble pour bâtir une offre culturelle accessible et attractive », se réjouit Pierre Savreux, vice-président délégué à la culture et au patrimoine. Ce même week-end, L’Ouverture festival (lire ci-dessous) animera Longueau pour une première édition riche en musique, en théâtre et en danse. Nouveautés aussi du côté des Journées du patrimoine qui, les 18 et 19 septembre, ouvriront pour la première fois les portes de l’usine Gruson ou les extérieurs du collège Janvier, délocaliseront les activités jeune public à Saint-Fuscien et proposeront des siestes musicales. Permettre à chacun de se réapproprier le patrimoine différemment, éduquer les regards : deux objectifs au cœur de la politique d’Amiens Métropole. « Le final de l’octo-centenaire de la construction de Notre-Dame (lire ci-dessous) devrait marquer les esprits, espère Pierre Savreux. Nous souhaitons multiplier ce genre d’événements et développer une culture conviviale, fédératrice et exigeante, à l’image de Chroma ou d’IC.ON.IC. »
AMIENS, CAPITALE DE L’IMAGE
Capitaliser sur cette filière de l’image vise à replacer Amiens sur la carte des Hauts-de-France en cultivant ses points forts. « Nous avons déjà les bases : Waide Somme, On a marché sur la bulle et le Frac, des piliers qui devraient être réunis d’ici la fin du mandat dans l’ancien tri postal à Gare-la[1]Vallée. » Cette politique fédératrice se concrétise ainsi dans la candidature d’Amiens au label Ca[1]pitale européenne de la culture 2028. Une mission dédiée a été créée et un appel à projet sera lancé cet automne en direction des acteurs cul[1]turels, associations et artistes pour construire avec les habitants ce dossier. Forte de ses atouts – équipements, monuments, festivals, pôles d’excellence, centres culturels, écoles de musique… – de ses artistes et du savoir-faire de ses partenaires, Amiens (avec l’appui de la Métro[1]pole de par sa compétence culture et patri[1]moine), souhaite ainsi donner une impulsion à sa vie culturelle. « La culture nous unit, nous fait rêver, nous interpelle, poursuit Brigitte Fouré, le maire d’Amiens. Je tiens à ce que l’art aille vers les habitants, dans nos rues, au contact de ceux qui en sont éloignés. »
MOBILISER LES HABITANTS
La candidature de la Ville d’Amiens concernera aussi le territoire métropolitain, voire davantage, et sera déposée au printemps prochain. « Elle vise à expérimenter de nouvelles approches, à fédérer, tout en renouant avec les valeurs européennes mises à mal ces dernières années, précise Pierre Savreux. Nous devons monter un dossier solide, porteur et utile pour retenir l’attention du ministère de la Culture puis de l’Union européenne qui désignera la ville lauréate à l’horizon 2024. » Un beau challenge pour placer Amiens au cœur de l’Europe !
//Coline Bergeon
// 800 ans : le grand final
© Vincent Muteau / Amiens Métropole
Clap de fin flamboyant pour le 800e anniversaire de la pose de la première pierre de Notre-Dame d’Amiens. Les 17 et 18 septembre, la compagnie Carabosse illuminera le parvis, le parc de l’Évêché, la place Saint-Michel et les rues alentour de ses installations de feu. Un parcours onirique pour rendre hommage aux bâtisseurs de ce monument gothique qui fête aussi cette année le 40e anniversaire de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Amiens s’illumine, les 17 et 18 septembre, de 20h15 à 23h15 – Gratuit
// Foyer pour la création contemporaine
© Laurent Rousselin - Amiens Métropole
La galerie Totem située sur le parvis de Notre-Dame a été inaugurée le 6 septembre. Ce lieu ouvert l’après-midi, du lundi au samedi, permettra « de valoriser les collections privées et publiques d’art contemporain, d’exposer les œuvres réalisées par les habitants dans nos centres d’art mais aussi de faire écho à d’autres événements culturels », détaille Pierre Savreux. Afin de donner corps au partenariat avec le Frac Picardie, Amiens Métropole lui a confié le commissariat de la première exposition. Myriam Mechita, artiste exposée dans le monde entier, a investi les murs de la galerie d’une œuvre totale et immersive mise en écho avec une vingtaine d’œuvres des collections du Frac. Intitulée Je crois à ce monde perdu comme on boit la nuit jusqu’au jour, cette exposition évolutive sera visible jusqu’en décembre. « Nous réfléchissons également à des appels à projet ou des cartes blanches à des artistes locaux afin que ce lieu reflète la créativité de notre territoire. »
Exposition jusqu’au 17 décembre, galerie Totem, place Notre-Dame – Entrée libre
// Et l’art habille la ville
© Laurent Rousselin - Amiens Métropole
Fer de lance de cette rentrée culturelle, IC.ON.IC, le tout nouveau festival d’arts visuels d’Amiens Métropole, affirme la volonté de la collectivité de développer sur son territoire la filière des arts plastiques et visuels et d’améliorer le cadre de vie des habitants en faisant fleurir des œuvres pérennes ou éphémères dans l’espace public. Bâti avec de nombreuses structures du territoire, ce projet, vitrine pour les artistes émergents ou de renommée internationale, se décline en trois temps forts. Le premier, du 15 septembre au 17 décembre, propose un circuit dans le quartier Saint-Leu à la découverte d’une quinzaine d’œuvres de street art (photo). Deuxième événement : le Parcours d’art contemporain, dont la 3e édition se dévoilera du 9 novembre au 17 décembre dans différents lieux de la Métropole. Dernier pilier d’IC.ON.IC, le festival du Mapping se tiendra du 24 au 28 novembre. Pendant trois ou quatre heures, à la nuit tombée, des artistes habilleront beffroi, maison du Sagittaire et autres façades du centre-ville de leurs œuvres vidéo et en musique.
// Longueau fait son show
© Ali-Mobarek
Porté par le Trait d’union qui réunit depuis un an les scènes de Longueau et de Glisy, L’Ouverture festival fait aussi une entrée remarquée en ce début de saison culturelle. Les 11 et 12 septembre, la première édition de ce nouveau rendez-vous offre une programmation riche et variée pour petits et grands avec en tête d’affiche L’Orchestre national de Barbès (photo) et The Selenites Band le samedi soir. Le dimanche, place à la danse avec la Cie Mouvemen(T)és et aux arts de la rue avec les Compagnies des Ô ou du Détour, à la sieste musicale de Gonimandé et au bal de rue des Trash Croutes. Un week-end pour retrouver l’effervescence et l’émotion du spectacle vivant !
L’Ouverture festival les 10 et 11 septembre, à Longueau Réservations : 03 22 50 34 34 – 06 59 39 30 03