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Sélectionnée par des lycéens de l’Acheuléen, la statue de sainte Catherine de l’église
 de Cardonnette vient d’être restaurée. Le 12 mai, les élèves ont pu la voir dans son élément.

Une sainte Catherine régénérée  © Sébastien Coquille / Amiens Métropole
Cette statue, qui orne l’édifice dû à Émile Ricquier en 1895, a débuté sa vie dans l’ancienne église.
© Sébastien Coquille / Amiens Métropole

19.05.2021

JDA 981

Les étoiles se sont alignées pour sa cure de jouvence. Car, au départ, la statue de sainte Catherine de l’église Saint-Vaast de Cardonnette n’a « rien d’exceptionnel », concède Christiane Riboulleau, de l’Inventaire du patrimoine culturel de Picardie. Mais elle s’avère « représentative du début du XIXe siècle, époque trop méprisée à cause des statues de plâtre ». Sauf que celle-ci est en pin rouge. Voilà pourquoi la chercheuse l’a retenue, aux côtés de cinq autres œuvres très détériorées, pour l’opération Lycéens à la découverte du plus grand musée de France, pilotée par la fondation Sauvegarde de l’art français. Et c’est sur elle que dix élèves en bac pro métiers et arts de la pierre de l’Acheuléen ont jeté leur dévolu : elle est donc partie dans l’atelier de la restauratrice Christine Bazireau, à La Chaussée-Tirancourt, avant de revenir à Cardonnette le 12 mai.

 

TRAVAIL MINUTIEUX

Cette statue semble anonyme : « Au XIXe, il y avait à Amiens des grandes maisons spécialisées dans le mobilier religieux, peut-être vient-elle de là », spécule Christiane Riboulleau. Et pourquoi sainte Catherine ? « Beaucoup d’églises des environs honorent sainte Catherine, ce qui témoigne d’un regain de dévotion envers elle. » Réparation des dégâts des insectes xylophages, sécurisation de l’assemblage (la statue est en cinq pièces), reconstruction des éléments manquants, nettoiement et reprise des polychromies... : Christine Bazireau, « heureuse d’avoir relevé le défi », avoue « en avoir bavé ». Pour cette sainte Catherine, la roue a bien tourné.

//Jean-Christophe Fouquet

 

Qui saint-ils ?

Saint Vaast d’Arras

Il aurait catéchisé Clovis au tournant des Ve et VIe siècles. Selon la légende, il aurait ordonné à un ours ou un loup de quitter une église abandonnée, et l’animal lui aurait obéi.

 

Sainte Catherine

Érudite, elle aurait, au IVe siècle à Alexandrie, résisté aux pressions et converti ses contradicteurs. Ayant survécu au supplice de la roue, d’où son attribut, elle serait morte décapitée à 18 ans.