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Laurent Salomé, directeur du Musée national des châteaux de Versailles et Trianon, donnera une conférence le 12 janvier, dans le cadre de l’exposition consacrée aux chefs-d’œuvre de la chambre du Roi-Soleil au Musée de Picardie.

« Versailles, le mythe du palais absolu » 1 © Laurent Rousselin / Amiens Métropole
Saint Jean, évangéliste (à gauche) et Saint Matthieu, évangéliste. Deux des cinq tableaux de Valentin de Boulogne.
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole

14.12.2022

JDA 1032

JDA : Le château de Versailles a fait un prêt exceptionnel au Musée de Picardie. Comment est né ce partenariat ?

« Versailles, le mythe du palais absolu » 2 © Christian Milet

 

Laurent Salomé : Pour notre exposition Louis XV. Passions d’un roi, nous avions une demande conséquente à faire au Musée de Picardie : les neuf Chasses exotiques et deux scènes animalières monumentales de son Grand Salon. C’est un échange de bons procédés.

 

Pourquoi avoir proposé les œuvres de la chambre de Louis XIV ?

 Il fallait être au niveau de ce que nous prête le Musée de Picardie. Des travaux engagés dans cette chambre, qui est la pièce la plus visitée du château, nous obligeaient à protéger ces tableaux et à les présenter ailleurs.

 

C’est donc unique de les voir ainsi présentés ?

 En effet, ça ne se reproduira pas de sitôt même si l’on proposera le même accrochage à hauteur du regard, dans la chambre de Mme de Maintenon, à leur retour. Nos visiteurs pourront ainsi apprécier la qualité de ces tableaux.

 

En quoi sont-ils exceptionnels ?

 Valentin de Boulogne (auteur de cinq des six tableaux présentés, ndlr) est l’un des meilleurs peintres caravagesques. À la fois très français – élégant, lumineux – et très dans l’ambiance romaine. Il est d’une virtuosité incroyable. Louis XIV avait choisi ces œuvres pour décorer sa chambre.

 

Elles sont d’ordinaire à 10 m de haut. Et passent peut-être inaperçues dans le décor...

 Quand on vient à Versailles, on vient visiter un monument. Or le château était aussi un lieu de collection de peintures. C’est une dimension méconnue. Il y en a beaucoup à voir. Ne serait-ce que les plafonds ou la galerie des portraits... Notre travail est d’expliquer qu’on peut prendre son temps pour les découvrir.

 

Il était important pour Versailles de retrouver les Chasses exotiques qui ornaient la petite galerie sous Louis XV ?

 L’important est de recréer la magie et la splendeur de Versailles. Le château a été complètement vidé à la Révolution puis est presque tombé en ruine. Les expositions permettent de montrer à quoi ressemblait la Cour, de raconter l’histoire de ce lieu, symbole national et international. Versailles, c’est le mythe du palais absolu.

 

Connaissez-vous Amiens ?

 Mes parents sont amiénois. J’ai grandi dans la vallée de la Noye. J’étais scolarisé à La Providence puis je suis parti faire mes études à Paris. Après mon concours de conservateur, j’ai effectué mon stage d’immersion au Musée de Picardie. Je m’y sens comme chez moi.

 

Que pensez-vous de sa rénovation ?

 Elle est très réussie, respectueuse de l’esprit du lieu, de cette ambiance de musée du Second Empire, où fut inventé le concept même de musée. C’est important d’avoir une institution comme celle-ci. Il est à part, intemporel et poétique.

Propos recueillis par Coline Bergeon

 

  • Conférence :

La peinture à Versailles, omniprésente et invisible

Le 12 janvier à 18h30

Rés. : 03 22 97 14 00

 

  • De Versailles à Amiens : chefs-d’œuvre de la chambre du Roi-Soleil

Jusqu’au 26 février au Musée de Picardie

museedepicardie.fr

 

  • Et aussi : Louis XV. Passions d’un roi

Jusqu’au 19 février au château de Versailles

chateauversailles.fr