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Aronnax
L'Hôtel de Ville

Les trains et la pollution à Amiens

Jules Verne sur l’échiquier politique

Il est difficile de situer Jules Verne par rapport aux catégories d’aujourd’hui. Il se positionne lui-même comme monarchiste orléaniste. Mais ses opinions ne l’empêchent pas de se rapprocher du républicain Frédéric Petit pour se présenter aux élections municipales de 1888.

 

Dans ses romans, certains critiques ont repéré des opinions politiques plus marquées avec la dénonciation du colonialisme, l’affirmation d’un idéal républicain, un grand intérêt pour les peuples opprimés qui se révoltent, une critique du pouvoir financier. Mais le fait de mettre en scène des personnages rebelles ou hors-la-loi n’implique pas que l’auteur s’identifie à eux…

 

De même, des critiques trouvent dans son œuvre des échos de la franc-maçonnerie, mais Jules Verne n’a jamais appartenu à une loge.

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Jules Verne s'explique

Dans une lettre de mai 1888 à son ami d'enfance Charles Maisonneuve, Jules Verne précise le motif qui l'a poussé à se présenter aux élections municipales : « Ma vieille bourrique, tu veux des éclaircissements ? Les voici : mon unique intention est de me rendre utile, et de faire aboutir certaines réformes urbaines. Pourquoi mêler toujours la politique et le christianisme aux questions administratives ? Tu me connais assez pour savoir que, sur les points essentiels, je n'ai jamais subi aucune influence. En sociologie, mon goût est : l'ordre ; en politique, voici mon aspiration : créer, dans le mouvement actuel, un parti raisonnable, équilibré, respectueux de la vie. Crois bien que je ne cache pas ma façon de penser sur les lois d'exil, je suis résolu, de même, à défendre, en toute occasion, la liberté de conscience de chacun. Donc, ce que tu veux bien appeler « mon prestige » ne pourra que servir les causes respectables. J'ajoute que, mon infirmité m'obligeant à une vie plus sédentaire, il m'est utile de rester en contact avec les affaires, et avec mes semblables. Question de métier. »

politique

Des amiénois sur un île artificielle

Dans le roman L’Ile à hélice (1895), Jules Verne imagine une île artificielle destinée à des milliardaires américains. Mais il semble aussi faire allusion à son activité élective. Le lecteur averti y retrouve un reflet de la campagne électorale que Jules Verne a vécue en 1888, la Gauche et la Droite étant transposées en Bâbordais industriels et Tribordais plus conservateurs. 

Plus curieux, deux picards figurent dans ce roman. Le premier d’entre eux est le professeur de danse et de maintien Athanase Dorémus, un Picard du Santerre, qui a quitté la France, s'est installé aux Etats-Unis et a été engagé à bord de l’île à hélice. Dans une interview accordée à l’amiénois Pierre Dubois, Jules Verne lui avoue que, pour ce roman, il a bénéficié des conseils d'un excellent musicien amiénois.

 

L’Ile à hélice fait allusion à un autre amiénois, Gustave Tersen, un médecin-major que son métier a amené à voyager beaucoup. L’ayant rencontré au Cercle de l’Union, Jules Verne lui dit à Tersen : « Je vais vous mettre dans mon prochain roman ; vous y serez un ingénieur. » On retrouve effectivement un William Tersen dans L'Ile à hélice : il est même l’ingénieur en chef qui a mené la construction de cette île artificielle.

Fraco