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Horloge

Aronnax
L'horloge Dewailly

Extrait du Rayon vert

La visite de Nellie Bly à Amiens

En 1889, la jeune journaliste américaine Nellie Bly est envoyée par le quotidien The World pour tenter de battre l’exploit de Phileas Fogg dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1872). Elle quitte New York le 14 novembre 1889 et y revient le 25 janvier 1890, après 72 jours et 6 heures, établissant ainsi un record mondial. Au cours de son tour du monde, Nellie Bly passe par Amiens le 22 novembre 1889 pour saluer Jules Verne. 

 

Le romancier accueille avec plaisir cette jeune et jolie femme avec laquelle il discute quelques heures. Prenant un verre ensemble, il lui souhaite « Good luck ! » 

Non seulement elle bat le record de Phileas Fogg, mais elle est la première femme à voyager sans être accompagnée par un homme. Apprenant son succès, Jules Verne lui adresse un télégramme de félicitation : « Jamais douté du succès de Nellie Bly. Son intrépidité le laissait  prévoir. Hurrah pour elle et pour le directeur du World ! Hurrah ! Hurrah ! »

14 horloge

DE L’HORLOGE DEWAILLY À MARIE SANS CHEMISE

Cette horloge est la reconstitution de celle qui trônait place Gambetta avant 1940. Elle porte le nom de Louis Dewailly (maire d’Amiens 1873-1874) en reconnaissance du legs de 25 000 F qu’il avait laissé pour édifier une horloge utile aux passants (rares étaient ceux qui avaient une montre à cette époque). Seule, la statue est d’origine.

 

En 1896 Emile Ricquier (architecte du Cirque municipal d’Amiens) réalise l’horloge qui est installée place Gambetta. Au sommet d’une colonne métallique ouvragée enchevêtrée de volutes et de fleurs dans le style Art Nouveau, un balustre soutient ses trois cadrans, correspondant à trois directions et éclairés la nuit. 

 

En 1898, une statue en bronze lui est adossée. Allégorie du Printemps, rebaptisée Marie sans chemise par le poète Edouard David, cette jeune femme dévêtue aux bras gracieusement levés est l’œuvre d’Albert Roze. Sa nymphe, en pierre cette fois, conservée au musée de Picardie, dresse vers le ciel une branche de pommier qu’elle n’a pas ici. 

 

En 1940, la statue est déboulonnée et mise à l’abri des bombardements. La colonne restée sur place est retrouvée bien après la guerre, dans un terrain vague, disloquée et rouillée. 

 

En 1965, Marie sans chemise est exposée seule sur un socle, sans la colonne, entre les rues Dusevel et Flatters, à deux pas de la place Gambetta. 

 

Gilles de Robien (maire d’Amiens de 1989 à 2001) envisage de réhabiliter l’horloge. Il confie à l’architecte François Vasselle le soin de superviser la reproduction fidèle de la colonne d’après les plans d’origine d’Emile Ricquier conservés. 

 

Le 31 décembre 1999, place Dusevel, l’inauguration de la nouvelle horloge fête notre entrée dans le 21e siècle, à quelques mètres de son emplacement d’origine.

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