Cosmétique zéro déchet
L’Amiénoise Safina Debeauvais, ingénieure en recherche cosmétique, lance Bikupa, une alternative 100 % naturelle dans un secteur rarement vertueux.
07.12.2022
JDA 1031
Bikupa ? « Ça veut dire ruche en suédois. Il y a une référence aux abeilles qu’il faut préserver et un clin d’œil à la Suède, pays avant-gardiste pour l’écologie. » Depuis le 16 novembre, il est possible de précommander un démaquillant et un anticernes zéro déchet, les deux premiers produits de la marque conçue par l’Amiénoise Safina Debeauvais. Pendant le confinement, cette ingénieure en recherche cosmétique a l’idée d’étendre son mode de vie zéro déchet aux produits de beauté. « Le marché est inexistant. Il y a des produits d’hygiène comme les gels douche ou le dentifrice mais rien en crème ou en démaquillant. » Safina Debeauvais en parle à son patron, un sous-traitant en cosmétique. Sans suite. Alors elle se lance seule.
Aucun dérivé de pétrole
Bikupa propose un démaquillant, « un indispensable » (il se présente solide mais se transforme en lait au contact de l’eau). Ainsi qu’un anticernes – « le produit le plus vendu après le mascara », assure-t-elle – avec pot en verre (et capot en bois) consigné. Adieu beurre de karité africain, huile de palme indonésienne et dérivés de pétrole. « Je ne travaille qu’avec des huiles végétales et des beurres végétaux à base d’olives et des cires de tournesol. Que des choses qui viennent de France, au plus loin d’Europe. » Ses produits ont subi une batterie de tests. Safina les utilise déjà. Et avant de lancer une fabrication à grande échelle, sollicite les précommandes. L’avenir de Bikupa et d’une cosmétique responsable en dépend.
Antoine Caux