« Il n’y a pas de mots pour exprimer notre solidarité »
Le conseil municipal du 3 mars a été suspendu pour laisser une Ukrainienne livrer le témoignage bouleversant de sa fuite.

© Sébastien Coquille / Amiens Métropole
09.03.2022
JDA 1006
« On s’est réveillé à 4 heures sous les bombes. La maison de nos voisins a été détruite. » Au matin du 24 février, Olena Therkasenko quitte Marioupol en Ukraine avec son mari et ses deux enfants. Deux jours de voiture par les petites routes pour fuir l’horreur, rallier la frontière et se réfugier à Amiens où vit sa sœur. Le récit qu’a livré Olena Therkasenko, devant l’assemblée municipale le 3 mars, est poignant. « Il n’y a plus ni eau, ni électricité, ni Internet. Ma mère, mon beau-père, mes amis sont encore là-bas. Je n’ai plus de nouvelles depuis deux jours. J’ai peur pour eux. Trente-sept ans de ma vie sont restés dans la ville où je suis née. Je ne sais pas comment je vais vivre ni trouver la force de tout recommencer. » Nataliya Mattar, Ukrainienne installée à Amiens depuis quinze ans, prie pour sa famille et tous ceux restés là-bas. « Je serai là pour les réfugiés. J’ai parlé avec ma mère aujourd’hui. Chaque jour, elle redoute la nuit. »
Un vœu unanime
« On imagine la tragédie. Il n’y a pas de mots pour exprimer notre solidarité. » Brigitte Fouré, le maire d’Amiens, a rappelé le soutien de la Ville à Volodymyr Zelensky, le président de l’Ukraine, et à son peuple. Un vœu a été adopté à l’unanimité, condamnant l’invasion russe et espérant « que les dirigeants des États démocratiques, au sein de l’Europe et du monde, trouvent une solution afin de ramener la paix ».
Ingrid Lemaire
À NOTER
Prochain conseil municipal le 7 avril, à 18h, salle des assemblées. À suivre sur amiens.fr.