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Ils rappellent comment trinquer sans trinquer

Dans le cadre de la charte de la vie nocturne, des étudiants amiénois encadrés par la Ville sensibilisent les consommateurs en terrasse à Saint-Leu.

Ils rappellent comment trinquer sans trinquer  © Laurent Rousselin / Amiens Métropole
Avec le service prévention-médiation de la Ville, les étudiants vont à la rencontre des clients des bars.
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole

15.06.2022

JDA 1017

La scène est classique d’un jeudi soir amiénois : la place du Don et ses terrasses bondées. Il y a là plein de bars dont on ne distingue pas les frontières. Mais on repère facilement Manon et ses amis, sweats bleus bien identifiables sur le dos. Les gens sont là pour boire un verre. Ces étudiants de la Fédération des associations des étudiants de Picardie (Faep), eux, pour prêcher la bonne parole tout en distribuant éthylotests et préservatifs. Et l’accueil est bon. « On ne fait pas la leçon, souligne Méline et Ariane. Après, comme on est étudiantes, c’est plus facile de discuter. » « Notre sujet, c’est le risque, cadre Paul, vice-président de la Faep. On peut tous boire un coup, il faut juste s’assurer de rentrer en sécurité. » Cette opération est financée par la Ville et la préfecture. « Elle a été proposée lors du comité de pilotage qui réunit tous les acteurs de la prévention et de la sécurité, explique Karim Bounous, chef du service prévention-médiation à la mairie. L’idée est que le public cible – les jeunes – soit sensibilisé par d’autres jeunes. »

Les médiateurs 
de la Ville avec eux

Les étudiants sont d’ailleurs encadrés par quatre médiateurs de la Ville présents les jeudis ou les vendredis tout au long de l’année. « Cette présence apporte de la tranquillité, juge Thierry Martin du Ad’Hoc Café. Tout le monde sait les risques qu’on encourt quand on dépasse une certaine limite mais c’est toujours important de parler aux jeunes et qu’ils entendent ces messages pour que chacun fasse attention. »

Antoine Caux

 

Un film contre les idées reçues

Les associations Carmen et 
Le Mail accompagnent les étudiants dans la réalisation d’un micro-trottoir pour lutter contre les idées reçues (comme celle selon laquelle vomir ferait baisser le taux d’alcool). Ce film, financé par la Ville et la préfecture, sera ensuite diffusé dans les bars.