L’AAC, porte fauteuil
Le club de la Fosse-au-Lait organise son premier tournoi national de paratennis du 22 au 24 avril.
06.04.2022
JDA 1010
Grande première pour David Sueur. Ce joueur amiénois de tennis fauteuil va disputer son premier tournoi à domicile, sur “sa” terre battue de l’Amiens AC à l’occasion de la première édition de l’Open Celenza (22 au 24 avril). En simple, 24 joueurs sont attendus parmi les meilleurs de France. David, lui, affiche une belle 52e place hexagonale : « Mais j’étais 38e avant que le Covid ne bouscule les tournois ». Une pandémie qui a d’ailleurs empêché les débuts de cet open amiénois en 2020 puis en 2021. De 2016 à 2019, l’AAC avait accueilli l’Open international des Hauts-de-France. « Les bénévoles avaient tellement apprécié ces moments d’échanges. Nous étions déçus de ne plus l’accueillir », confie Karla Mraz, la directrice du club inscrit au catalogue des centres de préparation des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Une vitrine
C’est à cette période que David Sueur a poussé la porte de l’AAC. « Longtemps, seul le club de Rue avait une section paratennis. Mais cela faisait trop loin, raconte-t-il. Pour une section, il faut une certaine logistique et surtout un coach qualifié. » En l’occurrence une coach : Marine Mas, passée par Rue et qui entraîna Stéphane Houdet (ex-numéro 1 mondial), officie à l’AAC. Le club a compté jusqu’à cinq joueurs et joueuses de paratennis. « Mais on a du mal à attirer, reconnaît David Sueur. La ligue des Hauts-de-France est pourtant la mieux dotée en clubs proposant le paratennis. » Le tournoi est donc une vitrine. « Il faut montrer que le handicap n’empêche pas la pratique du sport », encourage David. Parmi les premières victoires : « Beaucoup de partenaires, dont des nouveaux, nous ont rejoints pour cet événement, se réjouit Karla Mraz. Cela veut dire que le handisport est porteur, notamment de valeurs ».
Antoine Caux
Open paratennis
Du 22 au 24 avril, à l’AAC (10, allée des Tennis)
Finales le 24 avril, à 11h
Amiens se prend au jeu
Un fauteuil spécial
En paratennis, il faut manier la raquette et le fauteuil. « C’est d’ailleurs la base le fauteuil », explique l’Amiénois David Sueur. Il s’agit d’un fauteuil spécial, très léger, avec des roues inclinées pour un pivot rapide et une poussée plus efficace ainsi que des petites roulettes pour la stabilité.