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Présentée cet été, la politique sportive d’Amiens Métropole sur la période 2021-2026 s’appuie sur l’échéance des JO de Paris 2024. Une opportunité pour fédérer autour du sport et de ses valeurs

Les Jeux dans les yeux © Laurent Rousselin - Amiens Métropole

15.09.2021

JDA 989

C’est un document de 28 pages, une feuille de route qui balise la politique d’Amiens Métropole en matière de sport pour les cinq ans à venir. Et sur laquelle transpire en filigrane l’événement planétaire qui se tiendra aux portes d’Amiens durant cette période : les JO de Paris 2024. Présenté le 3 juillet après des semaines de concertation réunissant les acteurs du monde du sport – et une quarantaine de clubs à chaque atelier –, le projet sportif d’Amiens Métropole 2021-2026 dégage trois grands axes. Celui prioritaire s’appelle le Mieux vivre par le sport, englobant toute sa dimension sociétale (sociale, sanitaire et écologique) vis-à-vis de laquelle les Jeux peuvent être un catalyseur de vocations sportives.

L’ÉCOLOGIE, NOUVELLE DONNE

Y figure également le soin à l’accompagnement des clubs et de leurs bénévoles, un peu toujours les mêmes et un peu fatigués, mais pourtant chevilles ouvrières de cet élan olympique. Enfin, le dernier axe soutient l’idée que le sport participe au rayonnement de l’agglomération. Et quoi de mieux que les JO, événement planétaire ? La donne a changé depuis la précédente feuille de route (2015-2020). Guillaume Duflot, le vice-président d’Amiens Métropole délégué au sport, le constate : « La question écologique n’était pas remontée. Les clubs y sont désormais beaucoup plus sensibles et veulent pouvoir faire le tri des déchets par exemple ou limiter les plastiques. C’est à nous, collectivité, d’être moteur ». La crise du Covid est également passée par là, soulevant des inquiétudes par rapport à l’accès au sport (certains sports à l’instar de ceux de combat ont vu leur nombre de licenciés baisser) ou, à l’inverse, soulignant l’importance du sport pour la santé physique et mentale et générant des désirs de nouvelles pratiques.

 

DES ÉQUIPEMENTS AU TOP

Dans le précédent cahier des charges, la rénovation des équipements occupait une large place : La Licorne a fait peau neuve, la piscine Aquapôle a vu le jour, le stade Urbain-Wallet a une piste dernier cri et celui de Charassain des vestiaires de standing… Au total : 61 M€ investis dans le patrimoine sportif entre 2014 et 2020. « Ce n’est plus l’axe prioritaire aujourd’hui », lance Guillaume Duflot tout en rappelant que les investissements se poursuivront : « La piscine du Nautilus commence à vieillir ». Mi-octobre, les études commandées chiffreront les interventions nécessaires. Aujourd’hui l’agglomération dispose d’équipements de pointe. Neuf de ses installations ont d’ailleurs été labellisées centre d’entraînement olympique (lire ci-dessous), ce qui leur permet d’espérer accueillir des délégations. « Il faut saisir cette opportunité, l’aventure olympique et paralympique est extraordinaire et mérite d’être partagée, s’enthousiasme Guillaume Duflot. Ce que j’en attends, c’est qu’il y ait plus de gamins qui s’inscrivent dans les clubs. Plus de sport, c’est plus d’émancipation. » Et 2024, c’est demain.

//Antoine Caux

 

// JO : NEUF SITES LABELLISÉS

  • Amiens Athlétic Club (tennis fauteuil).
  • Aquapôle (natation).
    Les Jeux dans les yeux © Laurent Rousselin - Amiens Métropole © Laurent Rousselin - Amiens Métropole 
  • Coliseum (handball, natation et volley-ball).
    Les Jeux dans les yeux © Laurent Rousselin - Amiens Métropole © Laurent Rousselin - Amiens Métropole 
  • Stade Beaumarchais (hockey sur gazon).
  • Dojo régional ( judo).
  • Salle Albéric-Labaume (tennis de table).
  • Stade Charassain (rugby à sept).
  • Stade Urbain-Wallet (athlétisme).
    Les Jeux dans les yeux © Laurent Rousselin - Amiens Métropole © Laurent Rousselin - Amiens Métropole 
  • Stade Crédit agricole La Licorne (football).

 

// LE SPORT DANS LA MÉTRO

2,8 M€ de subventions par an.

295 000 € pour l’organisation de manifestations.

34 085 licenciés.

372 clubs affiliés.

77 disciplines.

33 gymnases.

40 terrains de football.

10 terrains synthétiques.

3 piscines.

2 golfs.

 

Amiens Métropole proposera des formations aux dirigeants de clubs et encourage à la mutualisation des moyens. « Il faut jouer collectif », défend Guillaume Duflot, le vice-président au sport. 

Les Jeux dans les yeux © Laurent Rousselin - Amiens Métropole

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole 

 

La création d’une journée sur le sport adapté au Coliseum est à l’étude.

Les Jeux dans les yeux © Laurent Rousselin - Amiens Métropole

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole 

 

En 2020, le club de tennis de Longueau bannissait les bouteilles en plastique pour des gourdes. Une initiative saluée et encouragée par Amiens Métropole.

Les Jeux dans les yeux © Laurent Rousselin - Amiens Métropole

© Laurent Rousselin - Amiens Métropole 

 

L’Amiénois Erwan Konaté, champion du monde junior à la longueur cet été au Kenya (JDA #988), pourrait être l’un des fers de lance de l’athlétisme tricolore lors des JO de Paris 2024. Détecter et former les nouveaux talents est aussi un objectif du projet sportif métropolitain.

Les Jeux dans les yeux © Jean-Pierre Durand / FFA

© Jean-Pierre Durand / FFA

 

PARIS 2024 : LE LOBBYING AMIÉNOIS A COMMENCÉ

Les 13 et 14 octobre, Guillaume Duflot, vice-président d’Amiens Métropole délégué au sport, sera à Lille où se réuniront les directeurs techniques nationaux de l’Hexagone, à savoir les grands patrons de chaque discipline. L’enjeu ? Faire la promotion des sites amiénois labellisés centres de préparation des jeux Olympiques de Paris 2024 pour inciter les fédérations à s’entraîner en amont à Amiens et y prendre leurs quartiers. Ce travail de lobbying a débuté en même temps que cette labellisation obtenue il y a onze mois. Les atouts amiénois (équipements rénovés ou neufs, présence du CHU Amiens-Picardie et du pôle santé…) figurent dans un dossier remis lors des JO de Tokyo aux comités olympiques de 206 pays avec l’espoir d’accueillir des délégations étrangères. Alain Gest, président d’Amiens Métropole, a même pu s’entretenir avec Gillian Bird, la nouvelle ambassadrice d’Australie en France, pays aux liens forts avec la Somme à travers la Grande Guerre. « Mais l’esprit olympique, c’est aussi d’accueillir de petites nations », note Guillaume Duflot qui, en attendant l’ouverture des entraînements au public et des rencontres avec les plus jeunes, enfile sa casquette de VRP du territoire.