Saint-Pierre, un campanile dans la ville
L’église Saint-Pierre signale le quartier par son campanile. Un édifice à découvrir le 26 mars.

© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
23.03.2022
JDA 1008
Elle fut bâtie pour remplacer l’église du XIXe siècle détruite au début de la Seconde Guerre. Dans un cœur de quartier à son image, de briques et de béton, l’église Saint-Pierre signée Max Évrard est ainsi propriété publique. Entamée en 1949 et consacrée en 1960, elle se distingue par son campanile, au bord de la chaussée Saint-Pierre, connecté par une petite galerie couverte légèrement courbe. « À l’époque, elle fut mal reçue par les habitants, narre Catherine Regond, guide-conférencière pour Amiens, Métropole d’art et d’histoire qui y mène une visite le 26 mars. Mais la revue Arts sacrés a salué son geste architectural. »
Moderne retour aux sources
Ce geste s’inscrit dans la continuité des impulsions modernes de la fin du XIXe siècle puis de la première reconstruction, notamment « la “bombe” d’Auguste Perret que fut Notre-Dame du Raincy en 1923 ». Mais ce renouveau « ne s’interdit pas la tradition. Le campanile détaché de l’église, cela vient du Ier siècle ». Le plan basilical, « où rien n’entrave le regard », renvoie aussi à ces origines. Autre particularité : de grands vitraux en lamelles qui suivent la course du soleil, projetant leurs couleurs sur les murs nus. « Je l’aime beaucoup de l’intérieur, elle est très agréable visuellement, confesse le prêtre y officiant, Jean-Marie Poitout. J’attends de la visite du 26 mars de me la faire aimer de l’extérieur ! »
Jean-Christophe Fouquet
Visite guidée le 26 mars, à 15h

La visite du 26 mars est aussi l'occasion de découvrir de façon éclairée l’intérieur coloré de l'église Saint-Pierre.
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole