10.11.2021
JDA 994
Dans ce coin de la vallée de la Selle, on est à 27 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ça n’empêche pas le club RC Salouël-Saleux de planer. Voilà la belle histoire de l’automne comme la Coupe de France aime en créer. Celle de joueurs de deuxième division de district (le dixième échelon du foot, vraiment le club du coin !) qui ont renversé des montagnes et des clubs évoluant bien plus haut qu’eux. Et qui se retrouvent toujours en lice pour un septième tour historique. « Une fierté » pour le président Antonio Dos Santos.
LE BUS EST PLEIN
Tous les éléments du bon scénario sont là : l’épopée qui n’aurait même pas dû commencer après la défaite contre Moreuil finalement donné perdant sur tapis vert pour ne pas avoir inscrit un joueur sur la feuille de match ; l’égalisation à la 92e contre Lambres-lez-Douai (qui débouchera sur la victoire aux tirs au but) ; la femme du coach Antoine Mücke qui accouche deux jours avant le nouvel exploit contre les Portugais de Roubaix... Et puis ces joueurs comme Corentin Hutin et Kévin Roger-Sené qui ont longtemps cru à une carrière pro quand ils fréquentaient les filières jeunes de l’Amiens SC. Ajoutez à la carte postale un bus plein de supporters pour aller dimanche à Hamel. Au RC Salouël-Saleux, on rêvait d’affronter une Ligue 2 et Amiens à La Licorne. Le club a hérité d’un jumeau avec l’autre Petit Poucet encore en lice, un village du Nord de 800 habitants qui vit la même aventure. Il n’en restera qu’un dimanche soir. Salouël-Saleux voudrait bien ne pas descendre de son nuage.
//Antoine Caux
LE CHIFFRE
7
C’est le nombre de divisions qui séparent Anzin-Saint-Aubin (D1) de l’Amiens SC (L2) qui s’affrontent le 13 novembre, à 18h30, à Arras. L’AC Amiens (N3) se présentera aussi en favori à Valenciennes Dutemple (R3) le lendemain à 14h.