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Le gisant de l’évêque d’Amiens Simon de Gonçans vient d’être 
restauré à l’occasion des 800 ans de la cathédrale, son foyer d’origine.

700 ans et tout pimpant  © Laurent Rousselin / Amiens Métropole
Quatre restaurateurs ont fait ressurgir les traits du gisant. Après restauration de son socle en bois, il sera exposé au rez-de-chaussée du Musée de Picardie, dans la salle médiévale.
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole

17.03.2021

JDA 975

C’est une œuvre presque aussi ancienne que Notre-Dame d’Amiens qui vient de rajeunir. Le gisant de l’évêque Simon de Gonçans (ou Goucans), sculpture funéraire en pierre calcaire, est sorti des réserves du Musée de Picardie où il sommeillait depuis la rénovation du rez-de-chaussée à la fin des années 1980. Cette œuvre a « une histoire particulière, pose François Séguin, conservateur responsable des collections médiévales et des objets d’art. Elle faisait partie d’un tombeau fastueux dans la cathédrale. Au cours du XVIIIe siècle, ce monument funéraire ainsi que celui du chanoine Thomas de Savoie furent endommagés lors de la modernisation de la chapelle axiale et cachés derrière des lambris... » Redécouverts lors de la restauration de la cathédrale par Viollet-le-Duc en 1853, ils ont été confiés aux frères Duthoit.

 

EN DÉPÔT AU MUSÉE

Le gisant de Simon de Gonçans, évêque d’Amiens de 1321 à sa mort en 1325, fut alors complété par du plâtre pour lui redonner son intégrité mais finalement remplacé par une copie. L’original vint, lui, rejoindre les collections du Musée Napoléon à l’époque en construction. Exposée jusqu’à sa mise en réserve, l’œuvre n’avait jamais été nettoyée. Début 2021, quatre restaurateurs – Claire Brière, Hubert Boursier, Fanny Kurzenne et Hélène Dreyfus – lui ont redonné de l’éclat, faisant ressurgir traits du visage et vestiges de polychromie. « Tout en conservant ses différents états, comme les parties du XIXe siècle, afin de pouvoir garder toute son histoire », précise François Séguin. Après restauration de son socle en bois, datant du XIXe siècle, ce gisant reprendra place au rez-de-chaussée, dans la salle médiévale, non loin des pleurants qui l’accompagnaient autrefois. Un beau cadeau de 18 000 € financé par les Amis de la cathédrale d’Amiens pour les 800 ans de notre belle dame.

//Coline Bergeon