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Le débat d’orientation budgétaire d’Amiens Métropole du 2 février n’a pas fait l’impasse sur les soubresauts économiques actuels. Mais la collectivité entend maintenir son cap.

Budget : une situation inédite  © Getty Images

08.02.2023

JDA 1037

Alain Gest, le président d’Amiens Métropole, a ainsi résumé la situation : « Ce que l’on vit est inédit. Je n’ai jamais connu une période si difficile pour les collectivités ». Pandémie, guerre en Ukraine, inflation... C’est une « multiplicité de difficultés que nous devons affronter ». Voilà pourquoi une révision à la baisse de la programmation pluriannuelle d’investissements (PPI) n’est pas écartée. Mais pas décidée. Les choses se décanteront en mars, au moment du vote du budget. Un calendrier décalé, comme l’a souligné Benoît Mercuzot, le vice-président délégué aux finances, pour « réfléchir avec une loi de finances (budget de l’État, ndlr) définitive ».

Manque à gagner de 111 M€ depuis 2013

C’est donc entre certitudes (loi de finances) et incertitudes (contexte économique et géopolitique) qu’Amiens Métropole, « déshabituée de l’inflation », doit élaborer son budget. En intégrant des évolutions législatives, telle que la suppression de la taxe d’habitation puis celle de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et sa compensation par la perception de TVA (« soit une dépendance énorme vis-à-vis des choix du gouvernement », dixit Alain Gest). Et, plus loin dans le rétroviseur, la baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) qui, depuis 2013, cumule un manque à gagner de 111 M€ dans les caisses métropolitaines.

 

Pas d’augmentation des taux d’imposition

Toutefois, la collectivité ne touchera pas à ses taux d’imposition. Ce qui ne veut pas dire que la taxe foncière ne gonflera pas : les bases, dont l’actualisation est reportée par l’État à 2028, montent en effet de 7,1 % selon la loi de finances. Pour que « le bateau ne coule pas et suive sa trajectoire escomptée malgré la tempête », Amiens Métropole entend maîtriser ses coûts de fonctionnement et maintenir au mieux les investissements « nécessaires à l’attractivité de notre territoire ». Le détail sera donné le mois prochain.

Jean-Christophe Fouquet

 

Aussi à l’ordre du jour

  • TGV : à l’heure mais plus cher

Le président d’Amiens Métropole a fait le point sur le barreau Creil-Roissy, qui doit amener le TGV à Amiens, avec « une bonne et une mauvaise nouvelles ». La bonne : le maintien du calendrier. Les travaux s’esquissent dès ce printemps. Le gros du chantier débutera en janvier 2024 pour s’achever fin 2025. La mauvaise : la « hausse substantielle du coût depuis la convention de 2017 », laquelle stipulait qu’Amiens Métropole prenait en charge 2 % du total, soit 6 M€. Pour des raisons de flambée des prix et d’évolution réglementaire, le coût va connaître « une hausse de 150 M€ ». Selon les scénarios (avec ou sans l’Union européenne), la collectivité sera amenée à mettre la main à la poche, « jusqu’à 9,4 M€ dans le pire des cas ».

 

  • DAW investit

La collectivité octroie 60 000 € à l’entreprise DAW (peinture décorative) installée à Boves et qui prévoit la création de quinze nouveaux emplois. DAW investit dans « une activité d’isolation par l’extérieur qui était jusque-là en Allemagne », a résumé Marc Foucault, le vice-président délégué au développement économique.

 

 

À NOTER

Prochain conseil métropolitain le 16 mars, à 18h, salle des assemblées.
À suivre sur amiens.fr.