Comme on se retrouve !
Les artistes animeront La Rue est à Amiens du 17 au 19 juin. Une 45e Fête dans la ville qui signe le retour du grand spectacle du samedi soir.
© Frank Scheffka
15.06.2022
JDA 1017
Il est des événements générateurs de souvenirs impérissables. La Fête dans la ville – l’un des tout premiers festivals dédiés aux arts de la rue – en fait partie. Depuis 1978, de grands noms s’y sont succédé, certains en sont devenus des habitués, beaucoup ont laissé des images indélébiles de leur passage : une envolée de plumes d’anges place de la gare, des girafes ou une petite géante en balade, une fildefériste s’élançant de la coupole du Cirque en pleine nuit... Des rires, des émotions fortes, la ferveur populaire. Le programme de cette 45e Fête dans la ville annonce un retour à la normale, après deux éditions en mode Covid. Et compte bien imprimer de nouvelles images sur nos rétines.
28 spectacles...
On annonce « des retrouvailles faites de joyeux désordres urbains, clame Philippe Macret du Pôle national cirque et arts de la rue d’Amiens, aux manettes de l’événement. La ville va devenir un théâtre à ciel ouvert, avec des spectacles qui interpellent, posent des questions sur notre monde ou simplement nous divertissent. Le spectacle de rue permet cet échange direct avec les artistes, sans billetterie, sans barrière ». Au menu : 28 spectacles, dont le tant attendu grand rendez-vous du samedi soir.
... dont deux avec des habitants
Il est orchestré cette année par « une compagnie historique des arts de la rue, Oposito, que l’on a très souvent invitée depuis les années 80 », glisse Philippe Macret. Trois éléphants passent... au départ de la gare à 22h30 emmènera petits et grands dans une parade musicale et onirique, « un voyage à la rencontre des cultures du monde ». 34 volontaires amiénois auront pour l’occasion rejoint la cinquantaine de comédiens, danseurs et musiciens de la compagnie pour cette transhumance qui va mettre « des paillettes dans les yeux et réunir des milliers de spectateurs ». 25 autres se grefferont à la dernière création de la Cie Kumulus, Fragile, déambulation « percutante et engagée autour du vivre ensemble », à voir les 17 et 18. Lancement des réjouissances le 17, à 19h, dans la cour de l’hôtel de ville. À vos programmes !
Coline Bergeon
45e Fête dans la ville
Du 17 au 19 juin, en centre-ville
Programme aux points info du festival place Gambetta et au parc de l’Évêché, sur cirquejulesverne.fr et les réseaux sociaux #LREAA
25 compagnies
dont 10 des Hauts-de-France
Photo souvenir
Polarize toi, le studio photo de Dounia Mousli et Karim Medmoun, accueille les festivaliers le week-end place Gambetta pour immortaliser leurs trombines. Les clichés Polaroïd seront exposés puis à récupérer (ou pas !) le dimanche dès 18h.
© A P’art Faire
À vous de jouer
Que serait le festival sans sa désormais incontournable place des arts forains, qui s’installe comme l’an dernier au parc de l’Évêché ? Vous pourrez tester le Gran’Rail de la Cie Attractions phénomènes. Et découvrir le tryptique Entre et Sors ! des Pétards Mouillés. La compagnie amiénoise est l’une des dix troupes des Hauts-de-France programmée sur ce festival. « Nous achevons une résidence de trois ans au Hangar (fabrique des arts de la rue d’Amiens, ndlr), confie Morgane Grzegorski, la directrice artistique. Un soutien qui nous a permis de mettre sur pied ce projet d’entresorts décalés où le public a un vrai rôle à jouer. » Les deux premiers – Jackbox, le juke-box à taille humaine, et Djénie, la fabrique d’illusions – ont été présentés en 2020 et 2021. Ils le seront de nouveau cette année, au côté du dernier opus, Theatroom, qui propose « un petit shot de classiques du théâtre en cinq minutes ». Des expériences intimistes et drôles jouées en continu, quatre fois deux heures, samedi et dimanche.
© Noémie Laval
Pause guinguette
On s’y restaure, on y trinque, on y danse, on s’y pose entre deux spectacles. La guinguette circus niche au parc de l’Évêché du vendredi 17h au dimanche 23h. Animations, concerts et coin lecture avec les Rendez-vous de la BD au menu.
De quoi piocher
La plupart des spectacles sont joués plusieurs fois. Mais impossible de tout voir. Pour vous guider, l’équipe du festival les a classés. Extraits.
Cirque pour l’espace public
Profitez du concert loufoque Quand les poules joueront du banjo emmené par Juan, Diane, leurs chiens et gallinacés, square Jules-Boquet. La Cie Équine Situ présentera Un air de rencontre , spectacle équestre poétique porté par Solenn Heinrich, ancienne voltigeuse chez Zingaro, au parc de l’Évêché. Place Maurice-Vast, la “filambuliste” Johanne Humblet des Filles du renard pâle revient avec Résiste, un show rock n’roll vertigineux. Rires assurés avec Les Crounards motorisés par Les Têtes d’affiches, tout en cuir, en bière et en side-car dans la cour de l’hôtel de ville.
Quand les poules joueront du banjo.
© Compagnie des Plumés
Haut et fort
Réécriture de classiques avec les Amiénois d’Art tout chaud qui s’emparent du Petit Poucet et du Chaperon rouge à découvrir impasse Joron. Les Batteurs de pavés s’attaquent, eux, aux Misérables et à Richard III rue des Trois-Cailloux. La création sensible et colorée Les Tisseurs d’instants de la Cie Issue de secours s’arrêtera place René-Goblet. Et on se laissera attendrir par le vague à l’âme de Biquette (Cie 2L au quintal) dans les bars de la ville.
Compagnie Art tout chaud qui s’emparent du Petit Poucet et du Chaperon rouge.
© Denis Lemay
Corps et âme
Des propositions en mouvement et musicalité qui vous amèneront à croiser notamment la Cie 1 Watt et ses Nouvelles de Noone au départ de la rue Lesueur. Un témoignage drôle et émouvant de deux artistes sur leur parcours, avec un final dansé.
En musique
Vous l’avez peut-être déjà vue lors d’éditions précédentes. La chenille Monga redémarre pour avaler le public en musique, sous la houlette de fanfares amiénoises au départ des places René-Goblet et de l’Hôtel-de-Ville. Cette Bête dans la ville fut créée dans les années 80 par Lézard Décadent et les Zic Zazou... qui, eux, feront leurs adieux à la rue en ouverture du festival avec La Preuve par neuf.
La chenille Monga.
© Marc Monsigny
Les circassiens de demain
La relève entre en scène places Gambetta et Notre-Dame. On y applaudira les spectacles des élèves de l’École du Cirque Jules-Verne, de Cirqu’onflexe et du lycée La Hotoie.
Spectacle de Cirqu'Onflexe.
© Noémie Laval