Ils sanctionnent les handicapés plutôt que les livreurs fous à vélo

La majorité municipale vient d'instaurer des pénalités pour les usagers du Transport Adapté d'Amiens Métropole (TAAM) qui annulent tardivement leurs réservations. Une mesure qui, sur le principe, est compréhensible : ces transports spécialisés pour personnes à mobilité réduite représentent un coût important, et les véhicules qui roulent à vide sont un gaspillage d'argent public. Mais cette rigueur soudaine révèle une hypocrisie flagrante. D'un côté, on sanctionne des personnes vulnérables, souvent âgées ou handicapées, pour un simple oubli de réservation. De l'autre, on laisse prospérer en toute impunité le chaos organisé des livreurs à vélo qui terrorisent nos rues ! Chaque jour, ces livreurs défient les règles élémentaires : circulation à contre-sens, slaloms entre les piétons, feux rouges ignorés. Beaucoup circulent avec des batteries supplémentaires manifestement issues de trafics. La vérité est simple : la majorité préfère sanctionner les plus fragiles d'entre nous plutôt que d'affronter ces livreurs hors-nos-lois. Pourquoi cette lâcheté ? Le règlement du TAAM prévoit l'exclusion temporaire pour les usagers qui annulent trop souvent, mais aucune sanction n'existe pour les livreurs qui mettent quotidiennement en danger nos aînés. Nous proposons des contrôles quotidiens des livreurs avec confiscation immédiate des vélos en infraction et une amende dissuasive pour tout livreur circulant sur les trottoirs. La fermeté doit s'appliquer à tous, sans exception. Il est temps qu'Amiens retrouve son équilibre : une ville où les règles s'appliquent à tous, où la vulnérabilité n'est pas pénalisée et où l'impunité n'est plus tolérée. Je m'y engage fermement. Pour une ville juste et sûre, rendez-vous sur renauddeschamps.fr et construisons ensemble l'Amiens de demain.

Julia Bellina et Renaud Deschamps