InstagrAmiénois
Amiens s’admire sous tous les angles grâce aux photos postées sur Instagram. Zoom sur quatre instagrameurs qui offrent un regard passionné sur la ville.
23.02.2022
JDA 1004
LA PETITE AMIÉNOISE
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Quand elle n’enseigne pas à l’école André-Bernard, Marion Le Beuf, 38 ans, prend des photos et les poste sur Instagram « pour faire rayonner Amiens et ce que l’on ne voit plus ». Avec 11 800 abonnés, les retours sont nombreux, encourageants et positifs : « On me demande parfois des conseils pour venir s’installer ici ! ». Cette ex-Rémoise a hérité de son premier appareil photo à l’âge de 11 ans. Mais prend bon nombre de clichés via son smartphone acheté pour la qualité de ses photos : « C’est même bluffant ! Et finalement, je fais peu de retouches pour rendre les photos instagramables ». Citadine, Marion Le Beuf aime aussi la nature, qu’elle retrouve à Amiens : « Cette ville où l’on respire a tout pour elle. Elle est dynamique et culturellement riche. Les Amiénois ont de la chance ».
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
© la_petite_amienoise
NICO
rockndcrazy
« Au début, c’était juste pour sortir d’un quotidien tristounet. » Et puis Nicolas Sannier, 32 ans, y a pris goût. Ce photographe professionnel, très attaché à Amiens, a un sens aiguisé du cadrage et de la couleur. Quitte, à une époque, à abuser des retouches : « Sur Instagram, il faut que les couleurs éclatent. C’est parfois dommage, car cela modifie la nature ». Il le fait donc de moins en moins, pour « réhabituer le regard tronqué des gens ». Fort de ses 10 000 abonnés, il s’est aussi lancé dans des partenariats avec des commerçants locaux via des concours. Autre sujet d’exploration : le culinaire. « Quand la photo est réussie, c’est magnifique. » Et c’est tout un art.
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
© rockndcrazy
AMIENS VUE D’AILLEURS
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Aurélien Hovaere, quarantenaire et agent d’Ametis, propose une vision décalée d’Amiens avec ses photomontages bluffants. Ses propositions futuristes, parfois apocalyptiques, de l’horloge Dewailly ensevelie dans un désert, d’un paquebot au parc Saint-Pierre ou du centre-ville envahi par la végétation, amusent comme elles interpellent. Graphiste autodidacte, passionné de science-fiction, Aurélien Hovaere reconnaît projeter parfois « ce qui pourrait arriver si nous ne prenons pas la mesure des changements climatiques ». Mais le natif d’Amiens prévient : « Mes posts ne sont pas à prendre au premier degré. Beaucoup d’abonnés réagissent : ça prouve que mon travail est bien fait et questionne ».
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
© amiens_vue_dailleurs
C’EST PAR L’ART - AMIENS
cplaamiens
Urgence de l’ère Covid pour Hayat Abdellatif, 35 ans : explorer la ville et partager ses découvertes avec des descriptifs tant sur les œuvres que les artistes (Balkenhol, Séchas...). « Quand les lieux culturels ont fermé, la rue est devenue une galerie à ciel ouvert, notamment à travers les œuvres de la commande publique. Je me suis aperçue que je connaissais mal ma ville. » L’Amiénoise, qui travaille dans un atelier d’artistes à Paris, échange avec ses 530 abonnés : « Certains me recommandent même des endroits ». Son ambition : sensibiliser à l’entretien et à la restauration des œuvres urbaines. « La pandémie nous a au moins enseigné que l’art est une nécessité. »
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole
© cplaamiens
Les Instameets, un booster de tourisme
Depuis 2019, l’office de tourisme d’Amiens Métropole (destination_amiens), les directions du patrimoine et de la communication de la collectivité (amiensmetropoleofficiel) convient des instagrameurs à des parcours photographiques. Pour faire rayonner le territoire, ces rendez-vous que l’on nomme Instameets sont devenus incontournables. Les attraits d’Amiens Métropole sont mis en avant sur les photos que les participants partagent sur leur compte. Comme lors de la dernière balade autour du festival IC.ON.IC, en novembre. Ces événements permettent de créer une communauté d’instagrameurs, de tisser des liens avec ces Amiénois qui valorisent leur ville.
Ingrid Lemaire