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Ancienne laiterie devenue guinguette puis discothèque, le pavillon bleu a repris des couleurs. Désormais restaurant “bistronomique” connecté au zoo, il retrouve sa dimension loisirs et son charme hors du temps.

Jours heureux au Pavillon bleu © Sébastien Coquille - Amiens Métropole
Fermé depuis les années 2000, le Pavillon bleu est redevenu un lieu de fêtes et de loisirs.
© Sébastien Coquille - Amiens Métropole

07.07.2021

JDA 987

À la carte du Pavillon bleu ce jour-là : truite, coulis de poivron, pressée de pomme de terre et tomates ou burrata, houmous de melon et melon rôti… La vie a repris dans les restaurants. Ici, elle s’était arrêtée un peu plus longtemps, aux tournants des années 2000. Alors, dimanche dernier, le premier dîner-concert new wave dans ce cadre intégralement restauré avait valeur de renaissance. Le Pavillon bleu a renoué avec ce qu’il a toujours été : un lieu de fête et de loisirs. Bienvenue à La Hotoie, plus ancien parc public d’Amiens, le long d’un bras de la Selle. Ici, on a guinché au début du XXe siècle. Et pendant longtemps : les Amiénois de plus de 40 ans peuvent parler pendant des heures des zinzins organisés au “Pav’” devenu une boîte. Puis laissé à l’abandon.

VERRIÈRE, VÉRANDA, KIOSQUE
À l’origine, il y avait une laiterie municipale. En 1898, la Ville accepte que son locataire, Jean-Charles Lacombe, y mène des travaux pour la transformer en guinguette. L’architecte Anatole Bienaimé “habille” alors la laiterie « en la couvrant d’une pittoresque ornementation de terre cuite et de bois peinte en bleu », décrit Florent Basset, l’architecte de Socrea qui a mené la transformation entamée en 2018 par Amiens Métropole selon les plans originaux. Bienaimé y avait ajouté les classiques de la guinguette : verrière, véranda, kiosque. « Il imagine aussi des éléments comme cette passerelle japonisante qui participe à l’idée de loisirs », admire l’architecte. Cent vingt ans plus tard, le dépaysement est bluffant.

//Antoine Caux

 

Tout au long du XXe siècle, les Amiénois venaient y danser et faire la fête.

Jours heureux au Pavillon bleu © Collections privées

© Collections privées

 

Pourquoi ce nom ?

Jours heureux au Pavillon bleu © D.R.

© D.R.

Le nom du café-restaurant de La Hotoie est directement inspiré du Pavillon bleu du parc de Saint-Cloud (photo), haut lieu de loisirs et de restauration où le Tout-Paris se bousculait le dimanche.

 

Le Pav’ en dates

Fin du XVIIIsiècle Installation d’un troupeau de vaches.

1875 La mairie crée La Laiterie de La Hotoie.

1898 Le locataire entame des travaux en échange d’un long bail.

1899 L’architecte Anatole Bienaimé transforme les lieux tels qu’on les connaît aujourd’hui.

1949 Création du parc zoologique à côté.

Début des années 2000

Fermeture de la discothèque.

2013 Rachat par la Ville qui l’inclut dans le réaménagement du zoo.

2018 Début de la rénovation en restaurant.

 

Chercher la petite bête

Ici, un escargot. Là, un héron. Ailleurs un animal ailé fantastique. Onze bêtes en terre cuite ont été ajoutées au niveau des faîtages lors de la rénovation. Des créations qui n’existaient pas à l’origine. « Le Pavillon bleu n’étant pas classé aux titres des monuments historiques, nous nous sommes permis cette liberté, confie l’architecte Florent Basset. C’est un bâtiment de loisirs, où l’on passe du bon temps, nous voulions ce trait d’humour. »

Jours heureux au Pavillon bleu © Socrea

© Socrea