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L’Amiénoise Claire Andréjak a été promue au rang de chevalier dans l’ordre national du Mérite. Une reconnaissance pour l’engagement de cette professeure en pneumologie dans la bataille contre le Covid.

La première des premières lignes © Laurent Rousselin - Amiens Métropole

13.10.2021

JDA 992

« Depuis le début de la pandémie, Claire s’est engagée avec la force impressionnante qu’on lui connaît. » Bruno Housset, président de la Fondation du souffle, ne tarit pas d’éloges envers Claire Andréjak, professeure en pneumologie au CHU Amiens-Picardie. Le 17 septembre, en agrafant l’insigne de chevalier dans l’ordre national du Mérite sur le tailleur de la brune aux yeux clairs qui se rêvait, à 5 ans, « marchande de chaussures afin de collectionner les ballons avant d’affirmer l’année suivante qu’elle serait médecin », Bruno Housset replonge au début de la crise sanitaire. Le premier patient arrive de la base militaire de Creil en février 2020. Début mars tout s’emballe. « Je n’oublierai jamais ce fameux vendredi devant l’imagerie d’une patiente qui ressemblait à ce que décrivaient les collègues chinois alors qu’elle n’avait pas le profil. Mais les tests étaient positifs », raconte Claire Andréjak. Remue ménage et réorganisation des services. « Attentive aux autres, Claire sait écouter et perd rarement son calme. Sa détermination et son implication sont sans faille », insiste Bruno Housset. Celle qui a baigné dans le milieu médical est aujourd’hui bardée de diplômes. Elle enchaîne les responsabilités hospitalières et universitaires, mène des recherches et occupe des fonctions nationales comme celles au Haut conseil de santé publique et à la Société de pneumologie de langue française.

LIRE POUR RESPIRER
« J’aime lire. Je ne peux pas m’endormir sans avoir parcouru autre chose qu’un texte médical. C’est un temps pour évacuer et ne pas rêver Covid. On s’attache à certains patients. Ça peut vite devenir compliqué… Le virus laissera des traces à tout le monde. »

 

MISSION COLLECTIVE
La décoration honore sa prise en charge de l’unité fonctionnelle de pneumo-Covid au CHU, sa mission au sein du conseil scientifique de la métacohorte pneumo-Covid ou encore son travail sur les traitements de la maladie… Avec humilité, l’Amiénoise de 42 ans applaudit le travail collectif réalisé au CHU « au prix de soirées et de week-ends sacrifiés. Sans le Covid, cette médaille n’existerait pas. Et pour cette raison, c’est la nôtre. Ça a été compliqué de traiter, soigner et accompagner les patients et leurs proches dans ces moments difficiles ». Elle vante aussi le soutien indéfectible de sa famille : « J’avais l’esprit tranquille pour mes deux jeunes enfants. Cela m’a aidée dans les périodes de doute ou de ras-le-bol ».

 

LE BÉNÉFICE DU VACCIN
Depuis bientôt deux ans, le virus, dont il y a encore à apprendre, est le quotidien de Claire Andréjak. Elle est même sollicitée par les médias nationaux. L’étude qu’elle mène sur les séquelles du Covid devrait livrer ses premiers résultats l’an prochain. Objectif : améliorer la prise en charge, mieux cibler les malades à risque et pister l’influence de traitements de la phase aiguë. « On pourrait penser que le Covid s’éloigne mais c’est loin d’être fini. Plus de 500 patients ont déjà été réévalués. Mais on sent le bénéfice du vaccin. C’est indéniable depuis la dernière vague. » La toute dernière ? Elle a envie d’y croire…

//Ingrid Lemaire