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Distinguée le 17 novembre à Paris, l’entreprise bovoise EnerBIOflex défend la méthanisation comme solution écologique pour le secteur agricole.

La valorisation a de bios jours devant elle  © Laurent Rousselin / Amiens Métropole

07.12.2022

JDA 1031

Renouvelable, rentable, locale, injectable dans les réseaux publics, créatrice d’emplois et garante d’une souveraineté énergétique : la méthanisation agricole n’a que du bon. Lauréate du Prix des entreprises engagées dans la transition énergétique et bas carbone décerné par LCL et Greenflex en novembre dernier, EnerBIOflex n’a pas attendu la crise pour combattre la flambée des prix. « Même si elle a fait bouger les lignes », reconnaît Étienne Demeiller (photo), cofondateur avec Julien Delgove de la société installée à Boves. Depuis août, 40 clients de plus chaque mois sollicitent ce bureau d’études investi dans les ressources alternatives qui compte quatre agences et accompagne plus de 450 exploitations agricoles aux quatre coins de la France.

 

Moins cher que le gaz russe

Anciens d’EDF et de l’agro-machinisme, le duo a créé EnerBIOflex fin 2016 dans le contexte des crises du lait, du porc et de la fin des tarifs réglementés de l’électricité. « Le gaz produit par les déchets agricoles coûte beaucoup moins cher que le gaz russe, indique Étienne Demeiller. Les enjeux de souveraineté énergétique et alimentaire sont forts. Et une baisse des prix, c’est une baisse pour le consommateur. » Dans la Somme, neuf unités de méthanisation sont suivies. « Dans son Plan pluriannuel de l’énergie (PPE, ndlr) 2023, l’État a de fortes attentes dans la filière biogaz, ajoute l’expert. La France consomme 400 térawatt-heure de gaz par an. Le gaz agricole en représente huit. La PPE 2023 souhaite le porter à 30. » Dépenser son énergie dans des solutions alternatives : la bonne carte à jouer.

Ingrid Lemaire